49.3 : le gouvernement par et pour la minorité

49.3 : le gouvernement par et pour la minorité

Le gouvernement d’Elisabeth I a un bel avenir devant lui. Alors que Renaissance et ses affidés ne disposent que de 251 députés, capitalisant 43.5% des suffrages par vent favorable, je ne vois pas ce qui pourra amener le RN et la NUPES à voter ensemble une même motion de censure la NUPES à voter une motion de censure du RN. A peine élus, les députés ne sont pas encore prêts à se faire hara-kiri.

Quel intérêt politique pourraient avoir les LR à conclure un accord de gouvernement, alors que l’apport d’une partie de leur groupe ne permettrait toujours pas à la minorité gouvernementale d’être majoritaire ? Autrement dit, Macron et sa clique n’ont même pas besoin des LR pour imposer leurs velléités exécuto-législatives aux Français qui ont refusé de leur donner une majorité. La constitution de la 5e République, une fois encore, par son mode de scrutin majoritaire à deux tours, consacre le gouvernement de la majorité par une minorité. Et comme les Français ne sont toujours pas prêts à adouber la NUPES ou le RN, la tribu des toumoudugenou allant des LR jusqu’aux socio-libéraux à la sauce hollandaise a de beaux jours devant lui.

Achtung bicyclette !

Ce pacs républicain risque, à mon sens, de ne pas durer bien longtemps. La persistance du prix du litre de gasoil au dessus de 1.50, alors qu’il frôle les 2.00 euros en province, redonne de la voix aux gilets jaunes un peu partout dans le pays. Le quoi qu’il en coûte et les ristournes sur les carburants auront permis de mettre la France sous cocotte minute et les élections, du fait du mode scrutin, n’auront pas permis d’évacuer toute cette colère qui sent des pieds.

A part ça, l’été indien qui ne se prolonge ne me dit rien qui vaille, même s’il nous aide à faire de sacrées économies d’énergie. On ne peut pas avoir lâché autant de CO2 dans l’atmosphère depuis 1850 sans escompter de retour sur investissement.

 
2 replies on “ 49.3 : le gouvernement par et pour la minorité ”
  1. Le moins qu’on puisse dire est que c’est le bordel. Néanmoins, un copain me faisait le rapprochement avec le referendum de 2005 au sujet du TCE. La France est séparée en trois : les antilibéraux à gauche, contre le TCE, les centristes et pas que, pour le TCE, et une droite souverainiste couplée à une extrême droite, également contre le TCE. On sait le résultat : les « contre » ont gagné mais n’ont jamais reconnu qu’ils ont gagné avec les voix des autres. Je ne nie pas la défaite mais les commentaires, après, étaient quand même surréalistes…

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