A ces artistes bas du front républicain...

A ces artistes bas du front républicain…

A l’image de ses deux illustres prédécesseurs, l’Histoire ne retiendra pas grand chose de l’œuvre assez peu rayonnante d’Emmanuel Macron dans le domaine culturel. Tout juste, pourrions-nous parler du pass culture d’une valeur de 300 euros et des 100 euros  de dépenses en jeux vidéos autorisées. Développer les addictions est devenu un axe majeur des politiques publiques pendant ce quinquennat.

Le samedi 4 février 2017, à Lyon, face à 8000 militants, Emmanuel Macron s’exprimait déjà en ces termes : “Il n’y a pas une culture française, il y a une culture en France et elle est diverse”. L’objectif était de flatter à l’époque l’électorat wokiste et probablement quelques enturbannés, afin de les inciter à ne pas s’égarer sur le vote mélenchonniste.

J’ai lu avec attention le bilan culturel du Président Macron. Il y parle du pass, du loto du patrimoine et du quoi-qu’il-nous-en-coûte. Je ne vois pas bien ce qui a changé concrètement dans l’enseignement donné à nos enfants en matière culturelle. Pour les 5 prochaines années, il parle de commandes publiques pour soutenir les jeunes créateurs, d’étendre le pass culture et de la création d’un métavers européen. Côté Le Pen, ce n’est guère mieux : le mot culture n’apparaît même pas dans les thématiques de son projet, qu’elle a troqué pour le patrimoine.

– Où sont les projets culturels des deux candidats ?
– DTC, répondit le philosophe à l’humeur badine.

Dans ce contexte où la culture a disparu des écrans radars de la vie politique française, 500 artistes ont appelé à voter pour Emmanuel Macron. L’heure est grave ! Et, en cas de victoire de la fille du borgne, nous pourrons enfin attendre d’eux, à l’image de Charlotte Gainsbourg réfugiée à New York, qu’ils débarquent avec des bataillons de GI pour sauver la France.

Je n’ai rien entendu de la part des ces 500 résistants concernant un soutien éventuel aux personnels des hôpitaux suspendus. Rien au sujet des Gilets jaunes éborgnés, aux mains et pieds arrachés. Rien sur les restrictions de nos libertés, les confinements et les couvre-feux, le pass sanitaire devenu vaccinal. Rien sur le gouvernement par Conseil de défense. Vivons-nous encore dans le même pays ?

 
2 replies on “ A ces artistes bas du front républicain… ”
  1. D’accord sur le fond !
    Sur la forme : bien que le mot « guerre » sature l’actualité, remplacer « ce n’est guerre mieux » par « ce n’est guère mieux » (ne … guère vient d’un mot de vieil allemand qui signifie « pas beaucoup »)

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