Cela fait près de 6 mois que nous cherchions à acheter des livres pour notre médiathèque auprès des librairies euroises ou d’ailleurs. En vain. Pas de stock. Délais trop longs. Les librairies de proximité sont en train de fermer les unes après les autres. De guerre lasse, nous avons lâché une 1ère salve en achetant directement chez Leclerc. Bonne pioche. La besace était à moitié pleine. Et puis, je me suis décidé à commander sur notre compte Amazon Business le reliquat. Et là, miracle, toutes les références seront dans nos rayons d’ici la fin de la semaine.
Si j’y suis allé à reculons, pensant être utile en soutenant le petit commerce, je n’ai plus aucun scrupule désormais à commander sur Amazon. Dès qu’il s’agit d’une collectivité, les fournisseurs nous rackettent, nous infligeant un bon 30% supplémentaire par rapport au prix de marché. J’ai une tente de réception 6×12 à commander. Autant vous dire que je ne vais pas m’enquiquiner à chercher ailleurs que sur Amazon ! Et la livraison est gratuite et rapide.
Pour notre commune, la liste de nos fournisseurs se réduit désormais à trois références principales :
- Leclerc pour les vins d’honneur, les produits d’entretien et les fleurs ;
- Brico Dépôt pour tout ce qui a trait aux petits matériels de bricolage et aux plantations ;
- Amazon pour le reste, voire beaucoup plus.
Je regrette juste que nous puissions pas commander dans les magasins Action faute de carte bleue. Les dirigeants de cette entreprise sont d’une stupidité crasse à ne pas permettre aux collectivités d’acheter par facture chorus ou bien par mandat SEPA.
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Une occasion manquée de décrire un des aspects de la chaîne de valeur du livre. Dommage.
Où l’on constate, une fois de plus, que les « acheteurs » des territoires n’ont pas le niveau requis pour fournir les collectivités. Peut-on perdurer à ignorer, plus ou moins sciemment, le fonctionnement des marchés, surtout ceux qui intéressent au premier chef, les collectivités ?
Cette ode à la grande distribution fait rire, un peu jaune cependant.
Ce document de la DGMIC -> Vademecum de l’achat public de livres à l’usage des bibliothèques 2018.
Et puis connaître, il faut travailler un peu, les tenants et les aboutissants du commerce de la librairie en France. Par exemple, en se posant la question de la disponibilité des ouvrages chez les éditeurs, les distributeurs, les libraires, la grande distribution spécialisée et généraliste.
Ensuite, on peut acheter des livres pour les bibliothèques de façon plus responsable, dans la mesure des moyens de la collectivité.
@Egide
Avec la crise sanitaire, la chaîne logistique s’est brisée, sauf pour ceux qui en ont la plus grande maîtrise. Nous pourrions évoquer la complication à disposer de correspondants compétents dans le commerce de proximité. Le conseil est encore un des rares arguments qui plaident en faveur des libraires. Faute de conseillers, les librairies nous seront-elles encore ? Il nous reste Tiktok et Instagram.
L’url pour télécharger le vademecum :
https://www.culture.gouv.fr/content/download/183741/file/Vade-mecum%20achat%20publics%20de%20livres%202018.pdf?inLanguage=fre-FR