Comme beaucoup d’entre nous, j’attends toujours le pass Culture promis par le candidat Macron. J’attends surtout que les retraités du régime agricole et des petits commerçants aient des revenus dignes de ce nom. Il est scandaleux, dans ce pays, que des hommes et des femmes ayant durement travaillé toute leur vie – parfois au noir hélas – disposent de retraites de moins de 600 euros.
Benjamin Griveaux est né avec une cuillère en argent dans la bouche. Il faisait partie de l’aile droite du PS, avant de tourner casaque et de déclarer sa flamme pour Macron. Hier, nous avons eu droit, de sa part, à un propos dont le niveau de mépris et d’arrogance me semble avoir été rarement égalé dans le monde politique envers le peuple des « sans dent« , je cite : « Wauquiez, c’est le candidat des gars qui fument des clopes et qui roulent au diesel. ».
Comprenons-nous… Je n’ai aucun sympathie pour Wauquiez. Sa démagogie politique n’a d’égal que le rouge de sa parka. Griveaux, dans son analyse simpliste, voire imbécile de la sociologie électorale, nous rappelle que la politique du gouvernement n’est pas de s’occuper de ces pauvres – d’esprit ? – qui fument des clopes et roulent au diesel. Il était très inutile de nous le dire. Nous l’avions parfaitement compris !
J’espère qu’en 2020 ou en 2022, les électeurs à la clope et au diesel se souviendront des propos de Benjamin Griveaux. J’ai peur qu’à force de mépris et d’arrogance, les Français finissent, comme aux Etats-Unis, en Hongrie, en Autriche, en Italie ou au Brésil, par se tourner vers la petite Marion Maréchal-Nous-Voilà en 2022. La hausse du prix du diesel est en train de faire des dégâts considérables dans l’opinion. Il faut être parisien, comme Benjamin Griveaux, pour ne plus s’en rendre compte.