Valls, Cazeneuve, Le Foll, Hollande ont ceci de particulier qu’ils sont capables de voter plus à droite. Jamais plus à gauche. En 2017, Le Foll devenu Macron-compatible avait eu un traitement de faveur du fait de l’absence de candidat LREM dans sa circonscription. Itou pour le bô Manuel !
En discutant autour de moi, j’observe que les électeurs de gauche sont plutôt ravis de l’accord conclu aux forceps entre les partis de gauche, rassemblés autour de cette Union Populaire conduite par les Insoumis. Nous n’avions pas vu un tel rassemblement depuis 1997. Et, contrairement à 2017, Mélenchon a, pour une fois, assumé son statut de locomotive politique et programmatique, face à des verts, des socialistes et des communistes dont le dernier acte significatif fut d’appeler à voter pour Macron au 2e tour de la présidentielle. A cour d’idées, certains, comme Julien Dray, veulent même réinventer, incapables qu’ils sont d’inventer quoi que ce soit. Réinventer la gauche, l’Europe, le nucléaire, les pesticides ? Avouez que le mot est malencontreux. La tutelle exercée par le PS aura été mortifère pour la gauche en 2017 et Mélenchon a eu raison de construire cette autre maison commune en devenir.
J’espère que son coup de poker va réussir aux législatives et que nous aurons une assemblée où la gauche sera fortement représentée contrairement à 2017. Comme aux Présidentielles, nous ferons le choix de voter utile et je plains les candidats socialistes dissidents qui, tels des tirailleurs sénégalais sur le Chemin des Dames, iront à la conquête de leurs circonscriptions. La seule chose dont ils sont capables est hélas de faire perdre la gauche, même si leur capacité de nuisance s’est considérablement réduite. Heureusement pour nous, partis chez Macron ou en passe de le faire, tous ces pisse-froid sont condamnés à braire dans les médias et les réseaux sociaux. Rendez-vous les 12 et 19 juin, dans les urnes.