Si j’ai bien compris, les réseaux sociaux seraient à l’origine de tous nos problèmes : les attentats islamistes, les violences urbaines, les gilets jaunes et les zadistes. Dans son opus consacré à « la fabrication du consentement« , Noam Chomsky rappelait le rôle des médias. Je résume. Les médias au service des groupes sociaux dominants sont là pour asseoir leur pouvoir sur la société. Il faudrait un peu développer. Mais vous n’avez pas que ça à faire.
Avec les réseaux sociaux, chaque citoyen est devenu un média. Chaque jour, sa timeline Twitter et son profil Facebook lui permettent de composer une revue de presse dont il est seul rédacteur en chef. Depuis l’émergence d’Internet et de ces réseaux sociaux, l’influence des médias et les tirages des journaux ont chuté. La moyenne d’âge du lectorat est aujourd’hui pour la PQR de plus de 65 ans. Sans les 1.8 milliards d’aides à la presse, sans nos impôts, la plupart des journaux français seraient contraints de mettre la clé sous la porte. C’est à la marge que l’équilibre se constitue.
Hier soir, j’ai eu une discussion avec ma belle-mère réfractaire à ces nouvelles formes d’expression. J’évoquais tout l’intérêt des réseaux sociaux dans la communication municipale. Hier matin, nous avons installé un distributeur à pains. J’ai immédiatement diffusé l’information sur Facebook. Bilan des opérations : le soir même, Monsieur Desnele est passé recharger le distributeur ! Avec quel autre moyen, aurais-je pu en un temps aussi court annoncer et diffuser une telle nouvelle ?
Prenons un autre exemple. L’inspection académique de l’Eure a refusé de distribuer un papier sur les modalités du blocage de l’école Claude Monet qui aura lieu le vendredi 12 mars. J’ai donc mis le petit mot qui aurait dû aller dans les cahiers de liaison des enfants sur la page Facebook de la mairie. Des parents m’ont contacté sur Messenger. Je leur ai répondu, sans qu’ils aient à connaître mon numéro de téléphone, même si c’est un secret de polichinelle. On imagine le coût, l’énergie requise et l’efficacité d’une communication par courrier.
Dans Twitter, je tâche de bloquer tous ces aficionados qui viennent des pays lointains, dont je ne comprends pas un traitre mot à la langue dans laquelle ils s’expriment. Je bloque tous les gens qui m’agressent pour un oui ou pour un non. Et dans Facebook, je n’ai comme amis que des gens que je connais dans la vraie vie. Si je me sers de Twitter pour publier mes contenus, concernant Facebook, j’y lis ce que mes amis publient, même quand ils me parlent de sexe et d’andouillette. C’est pour moi un espace de grande liberté. Et c’est la raison pour laquelle j’ai décidé récemment de le passer en privé. Je ne supporte pas de savoir que je suis épié en permanence par des gens peu fréquentables, à la manière d’un voisin qui vous espionnerait à la jumelle de la fenêtre de sa maison.
Impossible de remettre la main sur une info (sérieuse) lue il y a peu de temps et selon laquelle seule une maigre poignée de titres de la presse écrite fait des bénéfices : Le canard enchainé, Le monde diplomatique et, de mémoire, Médiapart. En tout cas, pas ceux qui reçoivent le plus de subventions mais tous, dans le haut du palmarès, n’avaient aucun revenu publicitaire.
En ce qui concerne les réseaux, particulièrement Facebook, pour une fois, je suis en total désaccord avec vous : sauf à ce que l’information soit également disponible sur le site de la mairie, elle n’est donc accessible que pour ceux qui ont un compte sur le réseau privé d’une entreprise californienne. C’est un peu gênant lorsqu’on sait que, malgré les apparences, tout le monde n’est pas sur Facebook, loin de là. En fait, la moitié des gens n’y sont pas (ce qui devrait allumer quelque chose chez ces associations ou TPE qui ne sont que sur Facebook et nul par ailleurs) : https://www.bfmtv.com/tech/vie-numerique/le-nombre-d-utilisateurs-francais-de-facebook-baisse-pour-la-premiere-fois_AN-201911270004.html
Cher monsieur,
Je suis tombé par hasard sur votre blog à cause des articles sur les incidents dans votre école. J’ai découvert une personnalité complexe, riche d’idées, je ne suis pas d’accord avec certaines positions (étant un horrible conservateur catho) mais je constate avec joie que vous avez compris que le covidisme est une religion sanitariste qui nous emmène vers la dictature technologique. Vous avez raison, Facebook est indispensable pour communiquer au niveau local. Hélas, ces multinationales qui ne pensent qu’à l’argent sont en plein coup d’État. Je suis persuadé que le « nous sommes en guerre » de Macron n’était pas que rhétorique. Il nous annonçait la tentative des GAFAM de tuer les états. Ce sera la prochaine étape, après le covidisme, via une remontée des taux. Essayons donc de nous passer des GAFAM. Une newsletter qui aurait patiemment recueilli les adresses de vos administrés serait aussi efficace. Bon courage, élu local est une noble mission.
Moi, je serais plutôt catho de gauche.