Hier, de nombreux électeurs ont découvert l’existence d’élections régionales, une fois entrés dans le bureau de vote. Les professions de foi ne seront jamais arrivées dans les boîtes aux lettres de nos villages eurois. Certains des électeurs ont même fait demi-tour en arrivant au bureau de vote, déplacé pour la circonstance dans notre grande salle d’activités. Comment est-il possible dans un pays démocratique d’en arriver là ? La gestion de la crise sanitaire nous aura permis de prendre conscience de l’état de délabrement de notre pays. Ces élections nous ont confirmé que l’intendance ne suivait plus.
Accessoirement les régionales et les départementales nous ont donné un boulot considérable. Du jamais vu en ce qui me concerne ! Entre la lecture des circulaires et des décrets, les éditions diverses et avariées, la recherche d’assesseurs, la préparation et la tenue du bureau de vote, le dépouillement, les procurations, la communication des résultats, la pose des panneaux, la confection des isoloirs, j’ai calculé au total 96 heures de temps passé au niveau de l’équipe municipale – du bénévolat pour l’essentiel – pour les deux tours au niveau d’une commune comptabilisant 401 électeurs. Et au final, même les électeurs du RN sont venus voter avec leurs pieds.
Si je n’avais pas été maire, je me serais abstenu, comme les 70% de Français qui n’ont pas daigné se rendre au bureau de vote. Il n’y a plus que deux élections qui comptent aux yeux des Français : la présidentielle et les municipales. La complexification artificielle de notre système politique, les fusions institutionnelles auront fini de brouiller les cartes et de nous désintéresser des enjeux politiques autour notre mille feuilles. Le taux de participation à Saint-Eloi-de-Fourques s’est établi à un peu plus de 37% (28% dans la commune voisine de Saint-Paul-de-Fourques). C’est du jamais vu en terme d’abstention dans ma commune. L’immense majorité des nouveaux habitants n’aura pas daigné se déplacer pour voter. Et le pire, c’est que je ne leur en veux même pas. Ne sachant pas pour qui voter, les électeurs ont reconduit les équipes sortantes. Nous verrons bien ce qu’il adviendra la semaine prochaine.
Pour ma part, je ne pense pas que tout cela soit de bonne augure pour la suite et, notamment, pour l’élection présidentielle. La crise économique arrive à grands pas. Nous en avons déjà les premiers prémices.
Comme conseiller j’ai envoyé chier tout le total sans aucune honte (commune +1 000).
1° D’abord la ville de Besançon semblait payer des étudiants pour tenir les bastringues, pourquoi j’aurai fait ça à l’oeil ?
2° Citoyen et élu sous condition ou sous chantage (selon la vision qu’on veut en avoir), casqué, masqué, testé ou/et piqué… je ne suis ni un bestiau ni un cobaye et inversement
3° j’ai lu le protocole de tenue du bastringue, je n’ai pas pu finir.. bestiau et dingo ça fait beaucoup pour moi..
et enfin quand j’ai vu les listes des conseillers de mon département, ça devenait une farce..
Moi les farces j’aime bien si elles me font rire..
Vous allez pouvoir vous reposer en automne, aux prochaines réclusions