Édouard Philippe n’avait pas eu le droit de choisir son directeur de cabinet. En pleine crise COVID, quand le maire du Havre a commencé à jouer sa propre partition, la seule réponse de Jupiter a été de lui demander de laisser sa place à Jean Castex. Pas sûr que la France ait gagné au change… Les maîtres ont toujours des chiens et celui de Macron aurait très bien pu s’appeler Doudou ou Jeannot. L’hôte de l’Élysée aura finalement opté pour Nemo, comme nous l’explique le Oui-Qui-Pé-Dia, en hommage au roman de Jules Verne, Vingt Mille Lieux sous les Mers.
Tout le monde se fout de savoir qui sera le nouveau 1er ministre. Depuis Sarkozy, même si c’était un peu moins vrai sous Hollande, il ne sera qu’un simple et vulgaire collaborateur, énarque de préférence. J’avais pensé à Chantal Jouanno. Elle me semblait cocher toutes les cases, notamment en matière d’écologie pro-nucléaire, un oxymore de la pensée de l’extrême-centre. Mais l’ancienne championne de karaté qui fut aussi une proche de Sarkozy a du tempérament. Et Macron veut un toutou à son pépère, une bonne patte, quoi. J’ai entendu le grand numéro de lèche-cul auquel s’est prêtée Marisol Touraine lors de la cérémonie d’investiture du 7 mai à l’Élysée : « Maintenant que tu as les mains libres, tu peux faire… tout ce que tu veux. » Difficile de faire mieux et c’était plutôt bien tenté. D’autres noms circulent comme ceux d’Élisabeth Borne, d’Audrey Azoulay ou encore de Catherine Vautrin. Et si c’était un homme blanc, pour ne pas changer ?
Épilogue sou forme d’addendum
Je me suis trompé sur tout. Il est 18 h 32. Castex vient de démissionner et Élisabeth Borne est notre nouveau 1er ministre. Je m’attendais au pire et c’est encore pire que je le pensais : notre nouveau Président n’a strictement aucune imagination : il a réussi à choisir la femme que les médias lui proposaient il y a trois semaines.