Notre système de santé serait un des meilleurs du monde. A l’occasion de cette crise, nous aurons tous compris que c’était sans doute l’un des pires au monde, compte tenu du pognon de dingues que nous pouvons y mettre. Pour rappel, si le confinement nous a été imposé, c’est que nous n’avions ni gel, ni masques, ni sur-blouses, ni charlottes, ni lunettes de protection, ni tests sérologiques et PCR en quantités suffisantes. Et le pire de l’affaire est que, lorsque nous avons une personnalité de 1er plan comme ce bon docteur Didier Raoult, les médias et les chefs de service de notre système de santé des grands hôpitaux français tirent à boulets rouges contre un homme obtenant des résultats avec un traitement ne coûtant pas grand-chose. C’est d’ailleurs son principal souci.
Sachons rester humbles.
Il y a bien pire. Alors que nous raillons la gestion de la crise par notre camarade Trump, il faut se rendre à l’évidence : le système de soins américain fait bien mieux que nous. Je regardais les chiffres de la mortalité en France et aux États-Unis. Que disent-ils ? Hier, nous dénombrions 46784 décès outre-atlantique pour une population totale de 328.2 millions d’américains. Le taux de mortalité dû au Covid-19 s’établit donc très temporairement à 0.015% de la population. En France, le nombre de personnes décédées est de 21340 pour une population de de 66.99 millions d’habitants, soit un taux de mortalité de 0.032%. C’est deux fois plus qu’aux États-Unis. Le pire de l’affaire, c’est que la France compte 3.09 lits pour 1000 habitants en soins aigües, là où l’Oncle Sam en recense 2.44. Comment est-il possible, dans ces conditions, de faire pire que les États-Unis ? Oui, il y a bien une exception française en la matière. Notez bien que pour l’Allemagne, c’est 6.02 !!! Ces chiffres sont très temporaires.
Les soignants, principal vecteur de propagation du Covid-19 ?
J’aime beaucoup les belles histoires, surtout quand il s’agit de parler des fameux « clusters » d’infection et de propagation. Je vais vous poser cette question. Dans un pays sans masque pour les médecins de ville, les personnels des EHPAD et une pénurie de matériels de soins pour l’hôpital public, quel peut bien être le principal vecteur de propagation d’une épidémie ? Aux dernières nouvelles, hier soir dans C à Vous, 2300 médecins ont été contaminés par le virus. Ils sont allés au front avec leur pine et leur couteau. Le gouvernement ne communique toujours aucune donnée sur l’ampleur de la contamination des personnels soignants. Les autorités de santé françaises ont autorisé le retour des soignants infectés, 8 jours après qu’ils ont été contaminés, sans qu’aucun test ne soit pratiqué sur eux. Il n’y avait pas assez de tests ! Ils commencent tout juste à être mis en œuvre. Autrement dit, pour faire court, le principal vecteur de la propagation du Covid-19 en France provient des personnels soignants eux-mêmes, à l’insu de leur plein gré. Les Français l’ont d’ailleurs bien compris : dans un réflexe De conservation, ils n’osent même plus mettre les pieds à l’hôpital public !
Respirons un grand coup.
Alors que j’écoutais les informations sur France-Inter ce matin dans ma salle de bains, j’ai vécu un grand moment de franche rigolade. Notre système de santé vient de recevoir 8500 respirateurs pour rien ou presque, à mettre en grande partie à la benne, sur les 10000 qui ont été commandés. Des modèles « Osiris 3 », choisis par nos fleurons de l’industrie française, à 3000 euros pièce, parce qu’ils étaient plus faciles à fabriquer. Il fallait aller vite. Au final, ce sont 25,5 millions d’euros foutus à la benne !
Des baltringues, je vous dis. Des baltringues !
Bonne analyse. J’oubliais : il y a quelques semaines on nous a mis en confinement pour limiter le nombre de malades, aujourd’hui, on nous dit qu’il y a danger car il n’y a pas eu assez de malades (immunité)…..
@Philippe
Oui, je crains que ces gens ne savent pas ce qu’ils font. ;+)