Le silence de Didier Raoult m’inquiète. Ses interventions hebdomadaires avaient quelque chose de rassurant. Calmement, il nous expliquait l’épidémie. Nous avions la sensation de tout comprendre.
Des chiffres…
J’avoue ma grande perplexité devant cette affolement généralisé qui assaille les médias et les spécialistes auto-proclamés de l’épidémie de coronavirus. Reprenons. Le 8 avril 2020, le nombre de personnes en réanimation culminait à 7148 lits occupés. Nous étions alors à 138% des capacités hospitalières. Cela signifie qu’en temps normal, elles se situeraient à 5180 personnes. Je vous fais grâce des arrondis.
Aujourd’hui, nous serions en région parisienne à 46% de la capacité des lits de réanimations, alors que le nombre de malades en réanimation se situait en ce jeudi 16 octobre 2020 à 1750. Nous nous situons donc à une capacité d’occupation de 34% environ sur la France entière.
… à comprendre par les décisions gouvernementales
Hier soir, alors que je zappais nonchalamment entre les différentes chaînes de désinformation, je suis tombé sur l’émission de Pascal Praud qui, entre nous, n’est sans doute pas le pire de la bande. J’y ai appris notamment par le professeur Djillali Annane que les autorités de santé avaient démantelé la surcapacité temporaire hospitalière installée en mars-avril pour faire face à la 1ère vague.
Les écoles, collèges et lycées, vecteurs de la contagion
Eric, mon 1er adjoint, est allé chez le médecin. Il lui a confirmé comment les personnes âgées attrapent le COVID-19 dans notre pays. Il lui a raconté l’histoire de ces deux grands-parents contaminés par leur petit enfant venu les câliner et les bisouter., alors qu’ils s’évertuaient à appliquer scrupuleusement les règles de distanciations sociales. Nous savons que ce virus circule par le biais des personnes asymptomatiques, donc par les enfants et adolescents des écoles, des collèges et des lycées. Cela fait des mois que de nombreuses personnes expliquent qu’il faut protéger – voire sur-protéger les plus fragiles d’entre nous – à l’image de ce qu’ont pu faire les autorités suédoises. A l’occasion de ce qui est convenu d’appeler une 2e vague, la Suède n’enregistre aucun décès ! Ce n’est pas le cas de la France. La stratégie de ce gouvernement est un naufrage sanitaire, économique et social.
Contrairement à ce qui se dit souvent, la Suède est un pays très touché par la pandémie. Avec les chiffres relevés par l’OMS, c’est le 5° pays le plus touché par rapport à la population.
En Suède : 58,48 décès pour 10 000 habitants et 48,58 décès en France pour la même tranche de 10 000 habitants.
@pierrot13
La France est passée très exactement à 49.71. La Suède est à 57.85.
Sauf que la Suède enregistre 5918-5817 morts supplémentaires depuis le 26 août, soit 101 morts de plus. La France sur la même période compte 2727, soit 27 fois plus alors que la population française est 6.5 fois plus importante.