Y-a-t-il de quoi se réjouir à voir l’obligation du port du masque dans les espaces publics fermés ? Est-ce si indispensable ? Avant et au début du confinement, les autorités et une grande partie du corps médical nous ont expliqué que le masque ne servait à rien. Aujourd’hui, ces mêmes personnes nous disent absolument le contraire. J’ai, pour ma part, très peu porté le masque durant toute cette période, alors que j’étais pourtant au contact de nombreuses personnes. Lundi, lors de l’élection du Président et des vice-Présidents de l’Intercom Bernay Terres de Normandie, j’ai été amené à le porter. Le lendemain, j’ai eu droit à un mal de tête, qui, toutefois, chez moi, n’est jamais violent. J’imagine qu’il s’agit là d’un des effets à respirer une partie du gaz carbonique rejeté.
Nous sommes à moins de deux ans des élections présidentielles et j’avoue mon inquiétude. Je ne vois pas comment, dans ces conditions, un candidat va pouvoir lancer sa campagne, organiser des meetings. En dehors de Montebourg à gauche, qui est en capacité réelle d’aller rassembler, au 2e tour, une partie des électeurs de droite et d’extrême-droite, face à Macron ? Un candidat écolo pourrait parvenir à gratter à droite, s’il se ralliait à une vision plus souverainiste, républicaine et laïque. Dans nos rêves, seulement !?
Revenons au masque. Je suis opposé au port du masque, comme j’étais opposé au confinement. J’ai appris récemment par des salariés du CHU de Rouen qu’il fallait être exposé durant 15 minutes à moins d’un mètre d’une personne contaminée pour ramasser le virus. Il faudrait donc un peu se calmer ! Compte tenu de son appartenance à la famille des coronavirus et de la complication à disposer de vaccins, nous ne nous sortirons pas du COVID si nous ne choisissons pas la stratégie dite de l’immunité globale. Nous n’allons pas subir un tel chaos économique et social éternellement. Ce sont les personnes fragiles qui doivent se protéger et rester confinés. C’est d’ailleurs ce qui continue de se passer en grande partie dans les EHPAD. Arrêtons de nous raconter de belles histoires quant à la réalité de ce déconfinement qui n’en est pas un ! Je m’interroge de plus en plus sur l’instrumentalisation de cette période, sur le fait que nous allons sortir des centaines, voire des milliers de milliards d’euros, faisant apparaître les gouvernements en place comme les sauveurs de notre humanité. Nous aurons oublié l’incurie du gouvernement français en matière de masques, de tests, de médicaments, de gestion de notre système de santé, …
Je suis surpris du béni-ouiouisme de l’instant. Macron est notre berger.
Je souscris entièrement à ce billet ! Je veux dire : à sa partie « masque » (car, pour ce qui est de Montebourg et des autres, qu’ils soient de gauche, de droite ou de l’extrême centre, je m’en contrepignole à deux mains). On a l’impression assez déprimante que, pour un nombre de gens de plus en plus grand, l’idéal est devenu de vivre en perpétuelle somnolence à l’intérieur d’une gigantesque couveuse. Pas de quoi pavoiser, vraiment…
@Didier
Je trouve que cette maladie est entrée en résonance avec notre société, comme si nous l’avions espérée et fabriquée.
Entièrement d’accord. C’est ce qu’on pourrait appeler une « maladie opportuniste ».
Ne pas le porter, libre à toi.
Parler d’immunisation collective, ça a été fait au début de la pandémie dans deux pays voisins, la Grande Bretagne et la Suède et le principe n’a pas duré longtemps. Peut-être deux semaines.
Des pays comme les Etats Unis ou le Brésil critiquent officiellement le port du masque et le confinement. On peut juger sur pièces ce que cela donne.
Juste pour un petit rappel, la grippe dite espagnole de 1918/1920 avait un mode de transmission sensiblement identique à notre virus du moment.
Beaucoup de pays étaient encore en guerre (dont la France) et la population mondiale était d’environ 2.2 milliards d’individus. Environ 50 millions de morts. Pas de masques, pas de confinement…
@Pierrot13
Franchement, en plein été, quel peut être l’impact d’un coronavirus, en dehors de mobiliser des soignants en vacances sur la Côte d’Azur, sachant que 30000 personnes sont déjà mortes ? Le virus aurait encore du grain à moudre, en été ??? Stop. Reprenons le chemin de la raison.
Pour avoir dès les années 1980 cultivé en labo de haute sécurité, diagnostiqué par toutes sortes de virologies et sérologies le coronavirus aviaire responsable d’épizooties dans nos élevages et évalué les vaccins sur le terrain, je suis attéré de voir Denis croire les âneries d’un gourou marseillais qui n’a pas la moité de ma formation initiale et de mon expérience des coronavirus.
Quoiqu’il en soit, ici en Bretagne, le virus a du grain à moudre donc il fait son bonhomme de chemin grâce aux travailleurs détachés et aux touristes (onnaissant des soignants, je sais qu’on hospitalise actuellement des touristes qui arrivent sous paracétamol à cause de leur fièvre, parfois en train, inutile de dire que nos médecins hospitaliers les félicitent de mettre nos hôpitaux sous tension pour nous aider à développer notre immunité collective plus vite ! C’est à cause de ce genre d’irresponsables qu’on va être obligés de se masquer, sachant que les vieux ou les gens en surpoids ont aussi le droit de prendre le train ou de sortir faire des courses. Quant aux jeunes sportifs, c’est chez eux qu’on trouve les formes auto-immunes les plus graves qui leur laissent des séquelles parfois très graves (j’en connais un de 27 ans , ex-coach sportif, « ex » car emphysème pulmonaire à vie).
Le chemin de la raison, c’est donc de se masquer dans les lieux clos et de faire le plus de gestes barrière, le but étant juste d’écrêter la vague. Si on ne veut pas que ça dure 2 années, construisons comme les russes et les allemands suffisamment d’hôpitaux dédiés pour absorber un coefficient de reproduction plus élevé que 1,5. C’est notre capacité de soins trop limitée qui pose problème, pas ce virus relativement bénin par rapport à ce qui existe dans le réservoir naturel.
Se masquer dans les bars et les restaurants ?
C’est effectivement des lieux où ça ne sert à rien, il suffit d’interdire la consommation au comptoir en zinc aux heures d’affluence.
Oui, pour ne pas subir un tel chaos économique et social éternellement, ce sont les personnes fragiles qui doivent se protéger et rester confinés. Mais ça ne marche pas sur la base du volontariat et nos hôpitaux vont inéluctablement être saturés à nouveau à la rentrée !
Je veux bien qu’on interdise l’accès aux boites de nuit aux vieux comme moi, qu’on nous oblige à porter des masques FFP2 partout, etc. (avec un état d’urgence légalisant cette discrimination sur l’âge) mais on ne peut pas nous reconfiner jusqu’à l’arrivée d’un hypothétique vaccin efficace: ce serait priver les personnes isolées d’aller faire les courses ; ceux qui vont chercher leur pain tous les jours uniquement pour croiser d’autres gens vont fondre les plombs à la longue.
Pour ne pas revoir les hôpitaux crouler, on est donc obligé de relever le niveau actuel de pratique des gestes-barrière pour tout le monde dans les lieux très peuplés où l’on côtoie beaucoup de personnes inconnues ou éloignées du cercle habituel, surtout en air confiné et avec du mouvement, du moins quand ces lieux correspondent à un motif vital de sortie (ravitaillement, soins).
Restaurants et bars ne le sont pas car il existe des alternatives pour se nourrir donc pas de masques mais un peu de distance entre les tables pour séparer les groupes d’inconnus (il s’agit de freiner les échanges viraux intergroupes car on manque toujours autant de lits d’hôpital pour une suite de première vague arrivant sur une population naïve).
En boite de nuit un danseur peut ventiler ses poumons 10 à 20 fois plus qu’au repos, ce qui est impossible avec un masque; c’est clair qu’on ne peut pas maintenir en vie sous perfusion ces entreprises pendant 1 ou 2 années ! Une mesure d’âge limite (40 ou 50 ans?) permettrait de les ré-ouvrir aux plus jeunes sans saturer les services de soins. Les clients seraient avertis que la jeunesse ne protège pas tout le monde de graves complications et signeraient une décharge de responsabilité du gérant et de l’État.
En conclusion, obligation du masque pour tous dans des lieux à risque et de passage obligé. En contrepartie système d’aide aux personnes fragiles et incapables de commander leurs pantoufles sur le web (25 % de la population ?) ou de transporter des courses pour la semaine.