En nous parlant de la 5G, le Président aura tenté, une fois de plus, de nous divertir, évitant ainsi de parler du retard pris par notre pays dans le déploiement de la fibre optique et de la 4G. Dans l’Eure, nous en sommes toujours au statu quo ou presque. Les ridicules petits 240 millions consacrés à la fibre d’un plan de relance à 100 milliards d’euros, faisant office d’amalgame pour une dent creuse, bouchée par les finances de nos collectivités locales, ne nous permettront pas de combler le retard accumulé en matière de Très Haut Débit dans notre pays. La fibre est un atout pour notre département et pour le développement du télétravail.
Oui, si nous avons des problèmes de compétitivité et d’attractivité dans notre pays, c’est avant tout parce que nous n’avons pas les moyens de nos ambitions. Et le fait de qualifier les élus écologistes d’Amishs s’éclairant à la lampe à huile ne changera pas grand chose à cet état de fait. Emmanuel Macron est un beau parleur. Il sait nous distraire en évoquant une technologie proposée par les Chinois et les Américains dont notre système de communication finira par dépendre entièrement. Où sont ces milliards d’euros du plan de relance pour construire ou co-construire, avec d’autres, une filière technologique et économique autour de la 5G s’appuyant sur des composants français ou européens ?
Yannick Jadot et d’autres ont raison de proposer un moratoire pour évaluer l’impact sanitaire de l’augmentation des fréquences de la 5G d’abord. Laissons l’ANSES s’exprimer sur ce sujet. Demandons aussi un moratoire, dans l’hypothèse où le risque sanitaire serait écarté, pour se donner le temps de réfléchir à l’exercice de notre souveraineté sur un secteur hautement stratégique pour notre économie.
L’éternelle rengaine stupide des opposants aux écologistes : « ils veulent nous faire revenir au temps des Gaulois »