De la panique politique à la politique de la panique

De la panique politique à la politique de la panique

Comme beaucoup d’entre vous, je tâche de comprendre toute cette folie, cette peur, ce béni-oui-ouisme, ce légitimisme de mauvais aloi qui se sont emparés des plus de 50 ans et des CSP+.

Dans l’analyse de cette crise sanitaire, je crois qu’il faut distinguer deux phases complètement distinctes. Du début de la crise à la décision du confinement, le pouvoir politique était en panique : notre système de santé allait-il être en capacité de gérer ? Allait-on voir les malades mourir dans les couloirs de l’hôpital public ? Et, afin de cacher la réalité, l’État a préféré délester les malades par avion aux frais du contribuable au lieu de recourir aux cliniques privées de proximité. Il fallait cacher la vérité, quoi qu’il en coûte. Même les familles n’ont pas pu voir à quel point d’impréparation se trouvaient les personnels soignants et les médecins, puisque l’accès à l’hôpital, à leurs morts leur était interdit. De cette crise, 30000 personnes sont aujourd’hui décédées. C’est beaucoup et, compte tenu du pognon de dingue que nous déversons dans notre hôpital public, c’est même beaucoup trop. Très vite, il fallait montrer que la solution de Didier Raoult ne marchait pas. Dès le 27 mai, l’État a décrété un moratoire sur le traitement hydroxychloroquine – azithromycine, là où la majorité des études ont montré son efficacité. Les publications scientifiques sous la pression des lobbies ont tordu la vérité. Les médecins qui ont défilé sur les plateaux de télévision étaient avant tout là pour justifier leur incurie. Nous aurons pu apprécier leur capacité à dire tout et son contraire. L’objectif en prolongeant les dispositions sanitaires qui ne semblent plus se justifier du fait des tests sont là pour nous rappeler la gravité de la situation sanitaire. Le pouvoir en fait des caisses en cherchant à dramatiser la situation jusqu’à l’excès. Les autorités sanitaires de ce pays auront un jour à rendre des comptes sur toutes les erreurs qu’elles ont pu commettre.

De la panique, nous sommes entrés avec la généralisation du port du masque à une politique de la peur, sachant que seuls les FFP2 sont efficaces pour vous protéger. Le départ d’Édouard Philippe me semble relever d’un désaccord au plus haut sommet de l’État sur l’instrumentalisation de la crise. Notre Président est un canard sans tête qui tâche par tous les moyens de construire sa réélection. La fin justifie les moyens. Il va là où le vent le porte et il sent cette droitisation de la société associée à son vieillissement. Alors il durcit le ton. Il nomme Darmanin et renouvelle le corps préfectoral. Cet entretien de la peur est très largement relayé par les médias d’information continue. Vous observerez le silence assourdissant de l’opposition, de LFI au RN en passant par le PCF, le PS, les écolos, l’UDI et les LR. Seul le secrétaire fédéral de Force Ouvrière s’est permis de dire que l’obligation du port du masque en entreprise relevait du dialogue social et non d’une décision autoritaire, dont les fondements sont très largement contestés par les scientifiques.

Samedi dernier, j’ai pu mesurer à quel point le port du masque, à l’occasion de la foire à tout dans notre village, était impopulaire. La colère gronde. Le volume de cartons est en train de diminuer au niveau du point de collecte du village, alors qu’il avait été multiplié par 4 au moment du déconfinement. Je pense que la consommation, seul véritable moteur de la croissance dans nos économies désindustrialisées, est en train de ralentir violemment. Alors, quand j’entends toutes ces personnes dans les réseaux sociaux dénoncer l’égoïsme de ceux qui refusent de porter le masque, je leur réponds : et votre égoïsme, on en parle, hein ? 700000 jeunes s’apprêtent à entrer de plein pied sur le marché du travail et les portes des entreprises leur sont fermées. Je crois avoir compris que la crise sanitaire aurait engendré la destruction – créatrice ? – de 600000 emplois. Nous aurons près d’un million de chômeurs supplémentaires dans le meilleur des cas d’ici la fin de l’année.

Le 12 septembre, les Gilets jaunes ont appelé  à manifester sur les Champs Élysées. Cette journée sera un véritable test pour le pouvoir politique qui, après les avoir bâillonnés avec un masque, tentera de les empêcher de s’exprimer d’une manière ou d’une autre et de manifester du fait de l’« extrême dangerosité de la situation sanitaire ». L’argument est maintenant parfaitement rodé. Je suis inquiet pour mon pays de cette dérive autoritaire et profondément anti-démocratique d’un pouvoir aux abois !

 
4 replies on “ De la panique politique à la politique de la panique ”
  1. Je ne partage absolument rien de votre point de vue. Votre complotisme vous égare. Par exemple : « Très vite, il fallait montrer que la solution de Didier Raoult ne marchait pas. » . Je peux vous assurer que si la chloroquine avait été efficace, le monde entier aurait été soulagé d’avoir un médicament pour éradiquer ce virus et l’aurait utilisée à fond.
    Je ne comprends pas comment dans un pays où la parole et l’information sont totalement libres, on puisse être complotiste. Ça n’a aucun sens….

    1. @renepaulhenry

      Je ne suis complotiste de rien du tout. Je dis les faits tels qu’ils se sont passés. Soyez lucide. Le monde entier a utilisé et utilise l’hydroxychloroquine et l’azithromycine, les Chinois les 1ers. Raoult n’a rien inventé. Il a soigné. C’est tout. Écoutez Christian Perrone qui est responsable du service infectiologie à Garches. Lui-aussi a soigné les gens. Lui-aussi a eu moins de morts dans son service.

      NB Votre discours ressemble à celui d’un militant de LaREM, incapable de penser par lui-même.

      1. Si la chloroquine soignait, l’épidémie serait jugulée….
        A vous lire je me dis qu’il vaut mieux parfois éviter de penser par soi-même.. Vous êtes gilet jaune. Que projetez-vous de brûler et de détruire le 12 septembre ?

        1. @RPH

          Il y aurait eu 5000 morts en moins dans les EHPAD si le traitement des deux molécules avait été administré. Vous niez le réel. Le système de santé français n’a pas soigné les gens. C’est ce que disent très bien et Raoult et Perrone.

          Gilet jaune, non, mais ça va pas la tête ? Salissez, salissez. Il en restera toujours quelque chose. Cher Monsieur, vos propos sont nauséabonds, orduriers et puants. Et ça commence à bien faire. Vos commentaires seront désormais mis à la benne.

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