Le Président devrait nous annoncer le prolongement du confinement pour une durée de 15 jours ou de 30 jours, comme cela peut se dire ici ou là. Et pourquoi pas 21 jours ? En sait-il quelque chose lui-même ? J’en doute.
Pour autant, les entreprises, dès lundi, vont commencer d’elles-mêmes à déconfiner avec les moyens du bord, c’est-à-dire avec une pine et un couteau. Malgré les annonces de prise en charge de 80% des salaires par l’État, les secteurs de la restauration, du tourisme et du BTP sont totalement asphyxiés par le confinement. Les mesures de licenciement devraient s’accélérer dans les jours qui viennent. Malgré les injonctions d’un pouvoir impuissant, les banques y regardent à deux fois avant d’ouvrir des lignes de trésorerie !
Pour rappel, si nous sommes confinés, c’est tout d’abord du fait du manque de gel, de masques, de tests, de lits, de blouses, de charlottes. Bref, du manque de tout. La France n’est que la 6e puissance mondiale. Et le Covid-19, comme le soulignait Julien Dray, nous fait prendre conscience de l’état réel dans lequel se trouve notre pays en faisant l’analogie avec la débâcle de 1940. La catéchèse néo-libérale assénée depuis plus de 40 ans par les enseignants des universités françaises et des écoles de commerce aura eu au moins cette grande vertu ! Nous sommes à deux encâblures d’un effondrement total de notre économie. CQFD.
Dans un monde où la moindre production dépend d’un composant, d’une pièce de l’industrie chinoise ou indienne, nous devons mesurer à quel point notre dépendance vis à vis de l’Asie est totale. Elle l’est d’autant plus que nous n’avons même plus le pouvoir de battre monnaie. Nous sommes tributaires des allemands et des hollandais – accessoirement de leur logique mortifère – pour décider de soutenir ou non notre propre économie. Ce ne serait pas très difficile avec un stylo bic de prendre les engagements hors bilan de la BCE et ceux des États européens en rayant les lignes de débit et de crédit, à l’image de ce que les États-Unis ont fait en 2008 entre la FED et les banques privées.
Evidemment, nous n’avons pas oublié la phrase du Président Sarkozy : »il faut investir en Chine »; aujourd’hui, c’est « bonjour Les dégâts ».
@Philippe
Notre souci, maintenant, est que la Chine investit massivement chez nous.