J’ai acheté samedi après-midi au Leclerc du Neubourg des cuisses de canard en date courte et donc à bon prix. Par les temps qui courent, prenons soin de notre pouvoir d’achat ! Et, comme j’avais vaguement projeté de suivre hier soir le débat guignolesque opposant notre apprenti facho en chef à la fille du borgne, c’était le moment idéal pour lancer un confit, à feu doux. Le manque de graisse m’amena régulièrement à renifler l’atmosphère dans laquelle régnait une vague odeur de roussi. Très vite, cette odeur s’est étendue à mon poste de télévision, où m’apparaissaient un Président testostéroné, ivre de lui-même et une candidate putative qui, manifestement, ne comprenait plus ce qu’elle venait faire dans cette galère. Près de 3 heures de souffrance face à un Emmanuel Macron qui a réussi à s’affranchir de son propre bilan tout pourri. Bravo l’artiste !
Vers 22 h 30, j’ai arrêté ma cocotte dans laquelle cuisait mon confit. De retour au salon, affalé dans mon canapé, je m’endormis vers 22 h 40, las sans doute des propos de nos deux impétrants. C’est vers minuit, une fois le débat terminé, que j’ai rouvert les yeux. Sur LCI, les journalistes s’en donnaient à cœur joie, évoquant la défaite par incompétence de Madame Le Pen. Comment ne pas reconnaître, en effet, qu’elle fut une fois de plus tout particulièrement nulle ! Virginie m’a toujours dit que nos compatriotes n’éliraient jamais de femme à la présidence de la République. La France est un pays latin et ni la Grèce, ni l’Espagne, ni le Portugal, ni l’Italie n’ont envoyé de femmes à leurs manettes.
Macron n’aura pas eu vraiment à faire campagne. Son programme est un ramassis d’aimables banalités, attirant tous les mous du bulbe que contient notre pays. Et ils sont manifestement encore fort nombreux ! Durant les 5 prochaines années, nous allons prendre très cher. Je rappelle que son ambition dès 2014 était de déglinguer notre modèle social français. Dans les pas de ces deux prédécesseurs, il est déjà parvenu à bazarder tout notre système de santé français.
Je ne crois pas que l’élection d’une femme puisse changer quoi que ce soit (en bien ou en mal) mais Virginie à tort. Trois pays d’Amérique du Sud, zone hautement christiano-latino-machiste vue d’Europe, ont déjà élu des femmes à la tête de leurs pays (Argentine, Brésil, Chili) et au premier tour, seulement moins de 300 000 voix séparent Ségolène Royal de 2007 et Macron de 2022.