La crise sanitaire du coronavirus nous aura permis de comprendre à quel point notre industrie était moribonde. Malgré les oukases et les coups de menton de notre gouvernement, la production française de masques à destination des hôpitaux français stagne. Et, côté respirateurs, nous dépendons pour l’essentiel de l’industrie allemande. Avec un euro fort, nous avons préféré tout importer, à la manière de nos amis allemands, qui eux ont eu l’intelligence de mettre un coup de tampon Made in Germany sur leurs produits fabriqués à l’étranger, pour ne rien y voir à la supercherie. Cette crise risque de nous enfoncer encore davantage et de détruire une partie de nos capacités de production déjà fortement entamées par 20 années de diktat allemand en matière monétaire.
La crise économique et sociale qui va suivre va entraîner dans un 1er temps une explosion de notre dette. Actuellement, détenue à 19% par la Banque de France (en fait par la BCE), Dame Christine et ses acolytes ont laissé à 33% la part de la dette financée à coup de planche à billets. Cela signifie que nous allons devoir compter sur les fonds souverains de nos « amis » chinois, américains, japonais, anglais, russes pour financer notre dette. Et sans la moindre contrepartie ? En matière de souveraineté monétaire, l’Europe est un naufrage.
Reste l’impôt : faire payer les plus riches en instituant des tranches supplémentaires, en montant le taux marginal d’imposition jusqu’à 90% pour tout prendre – ou presque – au-dessus d’un certain seuil de revenus. C’est ce qu’avait fait Franklin Delano Roosevelt en 1932. Cette hausse de l’impôt avait surtout servi à financer un effort de guerre considérable. Il aura permis, par la suite, aux États-Unis de devenir les maîtres du monde sur le plan économique et financier, en faisant du dollar une valeur refuge. L’augmentation de l’impôt ne peut pas se faire sans contrepartie. Il faut associer à cette hausse de ressources fiscales un choix déterminant en matière d’investissement.
Nos économies sont dépendantes des énergies fossiles et de l’uranium que nous importons. Le moment ne serait-il pas venu de lancer un énorme projet de rénovation thermique des bâtiments publics ou privés, en l’adossant à de fortes incitations fiscales réduisant l’impact de la hausse des taux d’imposition pour les tranches les plus élevées ? Ne serait-il pas temps de se mettre massivement à la production d’énergies renouvelables ? Ce sont aujourd’hui les plus riches qui dépensent le plus sur le plan énergétique. Des « riches » qui roulent dans de grosses voitures polluantes et qui prennent l’avion à tour de bras pour s’évader dans des pays lointains ! A leurs impôts, aussi, de financer toute cette gabegie. Si la seule réponse du pouvoir est encore de subventionner les constructeurs d’automobiles polluantes ainsi que l’aviation civile et commerciale, alors le monde de demain sera vraiment bien pire que celui d’avant !