Et tout ce mépris !

Et tout ce mépris !

Au moment de l’épisode des gilets jaunes, nous avions organisé, dans le cadre du Grand Débat en compagnie des députés Fabien Goutefarde et Bruno Questel, une réunion publique à laquelle s’étaient invités des Gilets Jaunes. C’est en entendant les uns et les autres que j’ai découvert tout le mépris qui pouvait s’exprimer vis à vis de ces Français en souffrance sociale. Je regrette aujourd’hui de ne pas m’être intéressé davantage à ce mouvement, à ces gens en allant les voir sur les ronds-points.

J’ai écouté à plusieurs reprises Régis Debray qui s’interrogeait sur le glissement de la société française vers un système de valeurs « protestant ». Les anglicistes, les luthériens et autres calvinistes n’ont jamais été des tendres vis à vis de la pauvreté. Leur logiciel est simple : « Si t’es pauvre, mon vieux, c’est que tu l’as bien cherché. » L’idéologie protestante a produit Max Weber et Emmanuel Macron. Souvenez de cet « échange » avec cet horticulteur de 25 ans qui se plaignait ne pas trouver de travail : « Je traverse la rue et je vous trouve un travail« . Les gens que nous élisons sont le miroir de ce que nous sommes devenus. De sales types qui réclament aujourd’hui que les non vaccinés ne soient plus pris en charge, alors que nous continuons de fumer, de picoler, de grossir contre notre propre santé et contre les finances de la collectivité. Deux poids, deux mesures.

Tous les mercredis, je vais à l’AG de la coordination de Rouen qui organise les manifestations contre le pass sanitaire. J’essaie désespérément de comprendre quelles sont les motivations de ces anciens Gilets Jaunes, devenus de véritables professionnels de la manifestation. A l’occasion de la rentrée, Jean-Michel Blanquer, le ministre de la liquidation de l’éducation nationale, nous a sorti de son chapeau que les ventes d’écrans plats explosaient à la rentrée du fait de la prime de rentrée. Selon notre Jean-Mimi national, ce serait à cause de ces cons et de ces salauds de pauvres. Je résume. Et que dire de tous ces Français qui, le doigt sur la couture du pantalon, emboitent le pas du ministre dans sa ritournelle contre les pauvres, alors que les chiffres et les faits nous disent tout le contraire ! Les ministres, ce gouvernement et tous leurs godillots sont devenus des champions de la fake news.

 
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