État d'esprit

État d’esprit

Je ne suis pas du tout dans le même état d’esprit que celui de 2014 après cette élection particulièrement épuisante. Après mon arrêté de police municipale concernant la protection de la ressource en eau, l’ancien maire qui m’avait soutenu en 2014 a cherché dès le mois d’août 2019 à remonter tous les habitants contre ce petit maire de… Saint-Eloi-de-Fourques. Alors qu’il était totalement absent de la vie municipale depuis 2014, nous l’avons vu débouler à la fête communale et dire tout le mal qu’il pensait de mon arrêté et, par ricochet, de ma personne, me faisant passer pour un ayatollah écolo. Je n’ai jamais mis en avant mes idées et mes représentations personnelles à l’occasion de ces 6 dernières années. Quelques jours avant la publicité médiatique autour de l’arrêté, j’étais un bon maire, proche des gens.  Un petit Jésus, après Dieu en quelque sorte. Lors de la fête communale, à la fin août, il a parlé à l’un de mes adjoints de l’eau « propre » qui sortait de ses champs de patates. Mon adjoint a failli lui dire d’arrêter de le prendre pour un con. Il s’est retenu. Il a ensuite démarché tous ceux qu’il avait traînés dans la boue en 2014 pour qu’ils se liguent contre moi.

Les ennuis avaient en fait commencé bien plus tôt, lorsque je me suis exprimé au Grand Bourgtheroulde, face à Macron, au mois de janvier 2019. J’avais évoqué cette demande des habitants des zones de non traitement. J’avais, pour ma part, parlé de zones franches de pesticides au contact des maisons d’habitation. L’ancien maire a été un des plus grands bénéficiaires de la carte communale que nous avons mise en place en 2008. J’étais alors simple conseiller municipal. Là où la terre agricole s’achète à moins d’un euro du mètre carré pour un agriculteur, les terrains rendus constructibles se vendent 30 fois plus chers. Ce que je veux dire, c’est que ce sont les agriculteurs actifs ou retraités les seuls responsables des nouvelles constructions dans nos villages. Alors, quand nos habitants voient passer les pulvérisateurs épandre les pesticides aux limites de leur propriété, ils s’interrogent très légitimement sur les risques encourus sur leur santé et celle de leurs enfants. Je n’ai jamais vu ou entendu un agriculteur prendre le temps d’aller voir les propriétaires des habitations qui jouxtent leurs parcelles pour les informer qu’ils allaient traiter. C’est à l’odeur que nos habitants comprennent qu’il faut de se calfeutrer dans leurs maisons, malgré les VMC qu’ils ne peuvent pas couper.

Il n’a pas eu beaucoup d’efforts à faire pour agglomérer les mécontents de tout et de rien. Depuis plusieurs mois, j’ai eu à subir tout un tas de rumeurs et de dénigrements. J’aurais raconté qu’un couple de personnes était sur le point de se séparer. J’aurais dit que Norbert travaillait « comme un coche« , selon les mots que l’intéressé est venu me rapporter en mairie. C’est une expression que je n’ai jamais utilisée dans ma vie. Concernant Francis, j’aurais expliqué que j’allais bientôt le voir pour lui interdire de garer son camion devant sa maison. En décembre, Trente Millions d’Amis m’a indiqué qu’une personne avait été racontée que j’étais un maire tueur de chats. La seule fois où l’employé communal a emmené des chats se faire euthanasier, c’était lors d’un mandat précédent. Cerise sur le gâteau, lundi matin, j’apprends que je saute sur tout ce qui bouge et que je suis un alcoolique. Je ne sais pas au juste si toutes les rumeurs sont le fait d’un groupe d’individus ou d’un seul et même individu. Patrice, qui fut maire de Saint-Eloi,  m’a recommandé de porter plainte. Je verrais quelle suite donner à tout ça.

Hier, j’ai vu Annette. Elle m’a expliqué qu’il fallait que j’associe les gens de la liste d’en face à la vie municipale. Compte tenu de ce qu’ils ont pu dire dans l’Éveil normand, je ne suis pas prêt à tendre l’autre joue. Eric et mes colistiers non plus, encore bien plus remontés que je ne peux l’être. Selon eux, je serais un maire qui fait peur à ses administrés, administrés qui seraient d’ailleurs à mon service exclusif. Je traduis : « Ce mec se sert de vous pour ses ambitions politiques personnelles« . 200 euros d’indemnités, au même niveau que mes adjoints durant 6 ans ! Et, depuis plusieurs mois, je suis à la fois maire et secrétaire de mairie à temps partiel. Trouvez-vous que les administrés de la commune de Saint-Eloi-de-Fourques sont à mon service ? Je ne sais pas qui a pu tenir ce genre de propos. Mais ils sont l’œuvre de malhonnêtes, à moins là-encore qu’ils ne se soient contentés de répéter les propos de l’ancien maire. De braves gens se sont trouvés embarqués à l’insu de leur plein gré par un homme prêt à tout pour me faire mordre la poussière. Ils se sont faits manipuler. Ils n’avaient pas de tête de liste. Normal : la tête de liste était en fait l’ancien maire qui n’aura même pas eu le courage de se présenter face à moi. Il a préféré, comme à son habitude, agir en sous-marin et se prêter à ce qu’il sait faire le mieux faire depuis 2001 à l’occasion des campagnes électorales… le boni-mensonge. Il se voyait faiseur de rois. Il ne fut que le petit chefaillon d’une sinistre entreprise de démolition qui aura échoué en rase campagne.

Je suis heureux qu’une majorité d’habitants a fait en sorte que nous soyons élus dès le 1er tour.

 
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