Les femmes sont à l’honneur de nos médias et des réseaux sociaux.
Marlène Schiappa – encore appelée Marie Minelli dans une autre vie plus érotique – fait cette semaine la une de Playboy, une revue qui a toujours su mettre en avant les femmes. Du coup, Babou – entendez Madame le 1er ministre – s’est fendue d’un communiqué expliquant que cette interview n’était pas appropriée. Je ne sais pas dire qui du Président dans Pif Gadget, du ministre du travail dans Têtu ou de la secrétaire d’État dans Playboy était le plus à sa place. Cette histoire n’est pas sans rappeler Pierrette Le Pen posant dans ce même magazine. L’ex-femme de l’ancien dirigeant du FN nous faisait alors découvrir de magnifiques attributs. Sans doute dans la perspective d’un remaniement qui s’annonce, Marlène Schiappa a voulu nous adresser un message en forme d’un aurevoir haut en couleurs. A l’heure du chemsex, qu’y-a-t-il de choquant à voir une secrétaire d’État, se draper des oripeaux de la République ?
Pendant ce temps, Sophie Binet – sortie de nulle part ou presque – vient d’être élue secrétaire général de la CGT. Un profil atypique : 41 ans, socialiste, cadre, écolo, féministe, réformiste, chrétienne et pas de moustache ! Les cégétistes ont fait le choix d’une personne qui a le gaz à tous les étages. Je crains juste que le cours de la merguez, pour laquelle j’ai beaucoup investi, s’effondre dans les semaines qui viennent. Après la tristement célèbre Nicole Notat, c’est la 2e fois qu’une femme dirige une grande centrale syndicale française en 95 ans. Emmanuel Todd expliquait, il y a peu, en quoi l’arrivée des femmes aux manettes amenait souvent un raidissement dans le comportement des institutions. Dans un monde où le mâle reste roi, il faut faire sa place et montrer en quoi les femmes peuvent taper plus dur que les hommes.
Cette semaine, les destins de ces deux femmes se sont croisés. Deux visions du féminisme. Un signe des temps ?
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