Ce qui s’est passé en ce mardi 4 mai à Mérignac relève de la barbarie tout simplement. Mounir Boutaa, un homme d’origine algérienne, après avoir tiré des balles dans les jambes de sa femme, l’a aspergée d’essence, puis l’a brûlée vive en pleine rue au vu et au su de tous ses voisins.
Cet homme connu pour des faits de violence répétés, a été condamné 7 fois par la justice française et en 2020 pour « violence par conjoint en présence de mineur« . La moindre des choses aurait été que cet homme dispose d’un bracelet électronique à vie assortie d’une interdiction de séjour l’empêchant de se retrouver à proximité du domicile de sa femme.
Dans cette affaire, il me semble compliqué d’incriminer la police. C’est bien la justice et le législateur, une fois encore, qui auront failli par leur immense tolérance vis à vis d’actes de délinquance répétés. La prison n’est certes pas la panacée à tout. Mais le fait de savoir qu’une condamnation à moins de deux ans de prison ferme n’est jamais suivi d’effet incite mécaniquement à la récidive. Et si les JAP (Juges d’Application des Peines) relâchent un peu trop rapidement des délinquants dans la nature sous couvert de bonne conduite, c’est avant tout parce qu’il n’y a pas assez de prisons en France. Posons-nous aussi la question de l’état de la psychiatrie pénitentiaire dans notre pays.
L’assassin de Chahinez Daoud disposait de la double nationalité. Faut-il que la procédure de déchéance revienne sur le devant de la scène en l’étendant aux crimes de droit commun ? Je n’en sais rien. Ce que je souhaite, c’est que cet homme croupisse désormais pour le restant de ces jours dans une de nos prisons, en limitant son confort personnel au strict minimum. Face à ce type de crimes, il faut garantir aux familles des victimes l’exécution d’une peine de prison à vie, incompressible. Pour Chahinez, comme pour toutes ces femmes mortes sous les coups de leur conjoint, donnons-nous enfin les moyens d’une politique pénale digne de ce nom.
L’horreur absolue ce crime.
Une chose m’a étonnée dans le jugement qui a amené ce criminel en prison.
L’interdiction de séjour à proximité de sa victime. Il aurait certainement été plus sûr de fixer cette interdiction au minimum au département, du moins je pense.
Totalement d’accord. Au moins le département.