La plupart de ces très nombreux jeunes déférés en comparution immédiate sont évidemment coupables des exactions qui leur sont reprochées. Pour autant, flanqués d’avocats commis d’office, ils sont devenus les boucs émissaires de juges carriéristes qui agissent sur ordre du Parquet, rompant de fait avec le principe d’individualisation des peines. Par méconnaissance du fonctionnement de la justice, peu de ces andouilles seront amenées à faire appel.
Les jeunes décérébrés, poussés habilement par les dealers, auront cette fois de quoi se révolter face à des juges qui distribuent des peines de prison à tout va. La plupart d’entre elles sont d’ailleurs purement symboliques, sachant qu’elles ne sont réellement exécutées que si elles dépassent deux ans. Pendant ce temps, comme je l’avais prédit, le calme est revenu dans les cités et les dealers ont pu reprendre leur business, un temps interrompu par cette colère mimétique qu’ils ont très largement initiée. Peu de personnes auront été arrêtées à l’occasion de la 1ère nuit de violences urbaines.
La tentative d’assassinat sur la famille du maire de l’Haÿ les Roses ne doit rien au hasard pur. Il était très impliqué dans la lutte contre les trafiquants de drogue. A Toulouse, le maire dispose désormais d’une protection policière renforcée. Ma collègue maire de Denain, Anne-Lise Dufour, fait l’objet également d’une protection de la police après qu’elle a instauré le couvre-feu dans sa commune depuis vendredi à 20 h 00. L’Etat français par justice interposée donne des têtes à une opinion chauffée à blanc.
L’Etat doit rétablir la République dans ces quartiers en s’en prenant à la racine du mal. Or, il est plus facile de jeter en prison de jeunes cons – ou de leur tirer une bastos à bout portant – que de prendre le risque de se faire tirer à balles réelles comme des lapins pour démanteler le trafic de drogue dans les banlieues.
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