J’ai appris hier que mes moindres faits et gestes dans les « réseaux sociaux » étaient épiés par mes camarades communistes de la mairie de Brionne. « L’œil de Moscou« , vous l’avez ? A vrai dire, ces braves gens n’y connaissent pas grand chose, confondant article de blog et réseaux sociaux. Facebook, Twitter, Instagram ne nous servent qu’à diffuser des informations institutionnelles, des liens vers des articles de presse ou de blogs.
La manière dont ces gens parlent des réseaux sociaux de manière aussi confuse nous montre surtout qu’ils n’y comprennent strictement rien. J’ai créé la page Facebook de la mairie en 2014. A l’époque, mes collègues maires m’ont, à de nombreuses reprises, expliqué que je prenais là des risques inconsidérés. Une immense majorité d’entre eux sont aujourd’hui sur Facebook. Suivant mes conseils, certains d’entre eux, quelques années plus tard, ont dû faire le même choix pour s’adresser à une partie croissante de leur population qui ne prend même pas le temps de lire les informations au format papier remises dans les boîtes aux lettres.
Bien sûr, j’ai eu droit à quelques débordements dus en grande partie à des maladresses de ma part. J’ai dû bloquer quelques administrés qui confondaient la page Facebook de la Mairie avec un défouloir, après ma réélection en 2020. Compte tenu des propos parfois injurieux tenus contre ma toute petite personne, ils auraient fini par se prendre a minima une main courante pour insultes répétées à un agent détenteur de l’autorité publique. Depuis, j’ai débloqué tout le monde. Deux années se sont écoulées. Les choses se sont apaisées.
Mais Facebook n’est pas le pire. Les ragots sont bien moins amènes. J’ai tout entendu : « c’est un tueur de chats« , « c’est un coureur de jupons« , « sa maison est un taudis« , « il n’aime pas les femmes« , … En effet, je confirme, j’ai une profonde détestation pour les femmes pinailleuses qui vous pourrissent la vie. Rassurez-vous, pour les hommes, c’est pareil : n’allons pas chercher de la misogynie, là où elle n’existe pas. Je vous avoue que j’ai hésité à porter plainte contre un des auteurs de ces propos, témoignages à la clé. Bref, ce temps est désormais révolu. Jamais la page Facebook n’a eu droit à une telle diarrhée verbale. Les propos y sont publics, susceptibles d’exposer leurs auteurs à des poursuites judiciaires. Autrement dit, mes opposants d’ici et d’ailleurs sont contraints à s’auto-censurer ou à se taire ou à colporter eux-mêmes tout un tas de ragots.
J’avais décidé d’arrêter de bloguer après ma 1ère élection en 2014. Et puis, en 2018, je me suis remis à écrire. Le blog est ma soupape. Écrire m’apaise et me permet de poser une pensée, parfois un semblant de pensée. Je n’ai pas cette prétention de savoir particulièrement bien écrire. Mais je me souviens de la complication que j’ai eu en 2004 à reprendre la plume. J’avais à l’époque 40 ans. En fait, je ne savais plus vraiment écrire autre chose que mes galimatias informatique.
Dans ce blog, j’ai décidé de parler de tout, d’international et de politique, d’écologie et de nucléaire, de ma vie de maire, de ce que je vois et perçois, de mes doutes et de mon optimisme irrésolu. J’ose croire que ce que j’écris ici est susceptible de vous intéresser. Ce blog n’a pas une forte audience : il tourne en moyenne à 250 visites et 650 pages lues par jour. Et, pour tout vous dire, je m’en moque éperdument. Comprenez-moi bien, si j’écris ici, c’est avant tout pour moi-même. Et donc, libre à vous de partager mon avis… ou pas.
Imaginez si vous faisiez un discours quotidien sur la place du village attirant à chaque fois 250 personnes venant vous écouter et surtout débattre. C’est tout de même pas mal. Pour le reste, le papier c’est très bien : c’est très recyclable, particulièrement renouvelable, à priori peu énergivore et porte en lui un fort potentiel d’emploi local à toutes les étapes de sa création. Tant pis pour ceux qui ne le lisent pas. Sinon, au regard de la vraie et profonde nature d’un réseau dit social, j’ai toujours trouvé incongru qu’un communiste puisse y adhérer (tout comme une institution publique d’ailleurs).
S’exprimer : c’est partager ! Toute mon Amitié cher Denis !