A l’occasion des incendies de feux de forêts de la Teste-de-Buch et de Landeras en Gironde, j’ai entendu dire à deux reprises sur les chaînes d’information continue, de la part d’élus et de pompiers, que les facteurs naturels étaient les responsables de l’extension du sinistre.
C’est bien sûr Dame Nature qui a décidé de planter des sapins dans les tourbières et marais de Gironde. C’est encore elle qui a construit les 5 campings de la dune du Pyla, en plein milieu de la pinède. C’est toujours elle, sans doute, qui est à l’origine du réchauffement climatique. Sans compter tous ces abrutis, privés de cendriers, qui jettent leurs mégots par les fenêtres de leurs véhicules. Sans oublier ces possesseurs de 4×4 et de quads qui profitent de leurs vacances pour des balades étincelantes dans le domaine forestier. Comment ne pas encore évoquer ces joyeux lurons, qui aiment à l’occasion allumer un feu de camp ou un barbecue dans la forêt lointaine, là où on entend le coucou ! Il faudrait enfin parler de tous ces gorets qui jettent leurs détritus, jonchant les forêts de débris de verre et de métal. 95% des feux sont hélas d’origine humaine, sans forcément qu’ils soient l’œuvre d’incendiaires psychotiques.
En plein milieu de ce dîner de cons télévisuel, vous pouviez entendre quelques moments de vérité à l’image de ce pompier du Vaucluse nous expliquant qu’il n’avait jamais vu de telles reprises de feux par le sol. Il a parlé de cauchemar et d’enfer pour qualifier la nature de l’incendie auquel il a dû faire face aux côtés de ses collègues sapeurs-pompiers, tous exemplaires. Je le répète, qui a eu cette idée de génie de planter du résineux sur des tourbières et des marais asséchés ? En 2019, à Saint-Eloi-de-Fourques, nous avons échappé à un incendie majeur. Des gamins avaient allumé un feu de camp dans la forêt, pour fêter la fin de l’année scolaire. Ce sont les fumerolles partant du sol qui ont alerté une joggeuse 5 jours après. Il a fallu l’intervention de deux camions-citernes pour en venir à bout. Les pompiers ont dû creuser sur 20 centimètres le sol pour éviter un véritable départ de feu. Dans le vomi des chaînes d’information, l’image de végétations en train de brûler spontanément, en plein milieu d’une zone dite de coupe-feu, m’a rappelé ce que nous avions vécu à Saint-Eloi en 2019.
Si la situation s’améliore depuis quelques heures, c’est avant tout lié à un changement des conditions climatiques. Autrement dit, malgré les hommes et le matériel engagés, il aura fallu attendre la baisse des températures, un taux d’hygrométrie plus important et quelques gouttes de pluie pour résorber les incendies de Gironde. « Nôtre maison brûle et nous regardons ailleurs. » Une version un peu plus moderne de l’adage selon lequel, quand le sage pointe la lune, l’idiot regarde son doigt.
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Vu dans un doc sur Arte : en Allemagne les écolos ont convaincu les autorités de laisser mourir les forêts de résineux (malmenées par la sécheresse et les insectes) ; ces derniers avaient été plantés après la guerre pour reboiser rapidement et fournir du bois de construction. Depuis, il semble que l’ancienne forêt de feuillus reprend le dessus petit à petit.
Les variétés de hêtres et de frênes sont elles-aussi en train de s’éteindre y compris dans les régions septentrionales (Jura, Normandie, etc). Il va falloir anticiper.
Il me semble que c’est dans le même documentaire où il est fait mention de plantations d’arbres (en France) plusieurs centaines de km plus au nord de leurs habitats naturels pour ainsi « forcer » leurs migrations, ce qu’ils font normalement, mais à un rythme trop lent dans le contexte. Mais bon… le nord a aussi ses limites…
ah ! les télés ont enfin trouvé leur business, faire monter la mayonnaise avec pas grand chose.
Il faut un âge certain et pas trop de pratique télé, pour éviter de penser avec le bide (centre des émotions)
On passe d’un pic d’émotion à l’autre quoi !!!