La tentation d'une île... municipale

La tentation d’une île… municipale

Je ne crois plus en la capacité des hommes politiques au pouvoir à agir. Les institutions sont le fruit de nos imaginaires et elles ne sont là que pour accompagner les mouvements de la société.

Je ne crois plus en cette gauche politique qui se gargarise de mots, alors que ses représentants, globalement, bouffent à tous les râteliers. Recyclage dans les ONG, dans les ors de la République ou bien salariés dans les collectivités et les associations dirigées par des copains. Et puis, quand il s’agit de défendre leurs valeurs au niveau local, ils préfèrent s’allier avec leurs « pires » ennemis de circonstance pour une indemnité, pour un maroquin, engoncés dans un pré carré digne de la stratégie de la tortue romaine. Bref, de la prostitution politique de la pire espèce, sans conviction, sans la moindre sincérité.

Un temps, j’avais envisagé de me présenter aux départementales, puis aux législatives. Pour les départementales, je n’irai pas. Pour le reste, on verra. Mais la probabilité que j’y aille est extrêmement ténue. Je préfère me consacrer à l’action locale et municipale. La remunicipalisation de la médiathèque de Saint-Eloi-de-Fourques est un beau projet. Et il s’agira de faire de ce magnifique bâtiment un véritable lieu de vie sociale, plutôt que de continuer bêtement à le sacraliser en tâchant d’en faire un des derniers temples d’une culture ancienne et moribonde. Je proposerai d’en faire un lieu d’exposition, une salle informatique pour les associations et notre école. Je proposerai d’investir dans une télévision et un vidéo-projecteur à la fois, des canapés, un réfrigérateur, une machine à café et une bouilloire pour que les gens y voient un match de foot ou bien y tapent une partie de cartes ! Pour les lecteurs intensifs, pour nos jeunes, ils y trouveront toujours et encore matière à lire, matière à se cultiver grâce aux nouveautés du fonds communal.

Autrement dit, pour faire sens commun, il faut savoir agir ensemble, concrètement, au niveau local, au niveau municipal. C’est tout le sens de ce merveilleux texte d’Antonio Gramsci et de cette philosophie de la praxis qu’il convient d’adapter aux circonstances et aux contraintes de l’époque.

A lire : Municipalisme : « Ce que nous construisons ne doit pas nous échapper »

 
1 reply on “ La tentation d’une île… municipale ”
  1. Voilà un bon texte dont je partage tout à fait l’idée de fond. Pèle mêle, je relève:
     » je ne crois plus dans la capacité des Hommes politiques à agir ». En effet, ce sont les lobbys et le monde de la finance qui dirigent notre pays; je cesserai de voter « blanc » lorsque les Hommes politiques se montreront capable de reprendre les rennes de notre pays.
    « Ils préfèrent s’allier à leurs pires ennemis ». Aucun parti politique ne peut seul recueillir une majorité de suffrages. Les alliances, à ce jour, ne peuvent être évitées; seulement, on s’allie avec des partenaires ayant des projets voisins en trouvant un « compromis ». On ne peut que condamner les écologistes (?) qui, entre autres ont soutenu feu M. Recher qui était favorable à la déviation d’Autheuil Authouillet alors que la position officielle des Verts de l’époque était d’être contre. Les accords avec des structures ayant une position diamétralement opposée s’appelle une « compromission ». Quant au nucléaire, il vaut mieux ne pas en parler… EELV est réduit à un réservoir d’idées dont s’empare le capitalisme.
    « La gauche était un terme qui ne voulait plus rien dire » (Alenha Doulain); « le clivage gauche droite s’est complétement brouillé » (Margot Medkour) « le mot gauche est devenu vde de sens » (Margot Medkour). Depuis longtemps, je considère que les terminologies clivantes « gauche-droite » n’existent plus. Seule l’écologie, en tant que système basé sur la science, peut nous assurer un nouveau monde. C’est en ce sens que je souhaite l’avènement d’un nouveau groupe écologiste capable de gérer notre pays avec sincérité et conviction et ne trahissant pas ses électeurs.
    A ton image, je réalise mon écologie « locale » (énergie nouvelle, eau, gain énergétique, alimentation), servant ainsi d’exemple et de témoignage. Je constate avec plaisir que mon attitude fait école.

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