La vigne au secours de la transition énergétique

La vigne au secours de la transition énergétique

Nous aurons toujours besoin de moteurs thermiques. La solution, compte tenu de la pression démographique, de nos modes de vie et des ressources de plus en plus rares, ne peut pas être l’électricité, même si elle peut y concourir lorsqu’elle est produite à partir d’énergies renouvelables.

Produire de l’éthanol suppose disposer d’eau et d’énergie pour le distiller. Pour le Brésil, la bagasse de la canne à sucre permet de fournir la chaleur nécessaire à la distillation. Il faudrait 2500 litres d’eau pour produire 1 litre d’éthanol à base de canne à sucre. 1400 litres pour la betterave et surtout de l’énergie, même si la vapeur produite par la distillation est réutilisée dans les sucrières européennes !

Concernant la vigne, il n’y a aucun besoin d’eau pour distiller. Et côté énergie utilisée, la vapeur d’eau produite peut également alimenter des turbines pour produire de l’électricité. Nous pourrions aussi envisager la fabrication de biométhane à partir des résidus de la presse du raisin, pouvant ensuite servir d’engrais. L’avantage de la vigne est double. C’est une culture propice aux zones sèches et aux friches.

L’avantage de l’éthanol par rapport au pétrole est qu’il nous permet de réduire nos gaz à effet de serre. La culture de plantes visant à sa fabrication engendre une baisse de 60% des émissions en captant le CO2 de l’atmosphère. Son inconvénient est de mobiliser des surfaces agricoles, déjà en forte concurrence pour l’élevage du bétail, privant l’humanité d’une partie supplémentaire de ses terres arables pour s’alimenter. La vigne a cet avantage de ne pas faire peser un risque de famine à l’humanité, à la condition aussi de diminuer de manière drastique notre consommation de viande.

J’ai entendu hier un Président de la République française nous parler de sobriété énergétique, digne du discours des pires collapsologues. Il n’a toutefois pas eu le courage d’évoquer la nécessaire évolution de nos sociétés vers un autre modèle de croissance reposant sur une sobriété heureuse ! Évitons, pour l’instant, de parler de décroissance pour les esprits chafouins et quelque peu étriqués, entièrement mobilisés à nier le réel et à jouir sans entrave.

 
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