Fabien Roussel nous a parlé du ruissellement, dont les Français ne semblent pas avoir vu la couleur pendant le quinquennat d’Emmanuel Macron. Puis, tentant un jeu de mot improbable, il a osé parler du grand Roussel-ment. Et, patatras. Une enquête de Médiapart semble montrer que notre Lou Ravi de la crèche n’en aurait pas foutu lourd de 2009 à 2014, en tant qu’assistant parlementaire du député communiste Jean-Jacques Candelier.
En l’état, le candidat communiste à l’élection présidentielle n’a pas été en capacité de fournir des mails, des SMS aux journalistes. Il dit ne pas les avoir conservés. Même pas une petite sauvegarde ? Manifestement, l’information de cet emploi fictif est arrivée aux oreilles des journalistes via l’un des autres assistants parlementaires du député qui en a gros sur la patate.
De 2005 à 2008, j’ai milité au sein d’un parti – le Parti Socialiste – où les emplois fictifs étaient légion. C’est aujourd’hui fait beaucoup plus finement. Dans nos exécutifs locaux de droite et de gauche, il suffit de regarder l’utilisation qui est faite des services de communication pour comprendre à quel point le détournement de l’utilisation des fonds publics et de nos impôts est devenu la règle. Et tout le monde s’en fout !
Aux élections cantonales de 2008, je me suis présenté sur le canton de Brionne. N’ayant dépensé que 2500 euros là où mes adversaires en avaient claqué le double, j’ai eu droit aux bons conseils de mes ex-camarades socialistes. Le mécanisme était simple : gonfler les factures payées à l’imprimeur pour pouvoir par la suite financer ses cartes de vœux et ses courriers adressés aux électeurs et aux élus ! Je m’y suis évidemment refusé.
Fabien Roussel est coupable, comme tant d’autres. Il faut être naïf ou de mauvaise foi pour oser affirmer le contraire.