En 2020, le jeu vidéo représentait un chiffre d’affaires mondial de 174.9 milliards d’euros, là où le cinéma peinait à engranger un peu plus de 40 milliards en 2019. La France est le 4e acteur économique mondial en terme de producteurs de jeux vidéo. Pour autant, Je ne décolère pas depuis l’annonce du gouvernement d’inclure le jeu vidéo dans les 300 euros du pass culture, certes plafonnés à 100 euros, payés par nos impôts.
Je pensais benoîtement que le pass culture était là aussi pour soutenir les acteurs culturels, les artistes, le livre et la bande dessinée, la musique et les concerts, les musées, la peinture et le dessin, le cinéma, la photographie, le patrimoine et l’architecture, le théâtre et le spectacle vivant. Les États-Unis ont réussi ce tour de passe-passe de nous vendre le jeu vidéo comme étant le 10e art, alors que les gamers eux-mêmes préfèrent parler désormais d’e-sport. Le jeu vidéo est devenu le nouveau Soft Power de la domination yankee.
La majorité des 44% de la population française qui s’adonnent au jeu vidéo le font comme nos grand-mères faisaient du canevas : pour tuer le temps, en attendant la mort. A chaque fois que je discute avec un gamer, il passe son temps à m’expliquer que les jeux qu’ils pratiquent sont super-intelligents. Il s’avère, en fait, que la plupart de ces jeux sont marqués du sceau de l’ultraviolence et de la cruauté, du sexisme, en résumé de la débilité la plus crasse possible. Et il faudrait au passage remercier tous ces imbéciles de pères qui instrumentalisent leurs propres enfants en les faisant jouer dès leur plus jeune âge à ce type de jeux vidéo interdits au moins de 16 et 18 ans. Certains de ces gamins pensent même que nous revivons après la mort. Face à la recrudescence du carjacking dans l’Illinois, les élus songent à bannir le jeu vidéo GTA, très pratiqué par les enfants de nos écoles primaires sous le regard de parents admiratifs totalement abrutis.
En faisant la promotion du jeu vidéo, le gouvernement fait le choix de l’addiction et du décrochage scolaire, de l’enfermement et de la désocialisation, de la rétractation des familles sur elles-mêmes, là où l’intérêt de ce pass culture serait de les amener à bouger pour aller découvrir les œuvres dans les musées et les expositions, voir les représentations théâtrales, aller au cinéma et aux concerts. Le numérique nous permet aujourd’hui de produire davantage de culture. Alors réfléchissons à ce que nous en devenions les producteurs, plutôt que d’en être de simples consommateurs.
« La France est le 4e acteur économique mondial en termes de producteurs de jeux vidéo ».
Voilà la raison pour laquelle : « l’annonce du gouvernement d’inclure le jeu vidéo dans les 300 euros du pass culture ».
Comme disent les Yankees : « follow the money » (mon adage préféré car il explique à peu près tout, dans tous les domaines).