Depuis 2 ans, nous subissons des restrictions de liberté, comme jamais nous n’avions connu dans l’histoire de notre République. Interdictions de manifester, couvre-feux, limitations de nos déplacements, obligation du port du masque, passe sanitaire suivi du passe vaccinal, interdisant de fait l’accès à la plupart des lieux publics. De nombreuses personnes que je suivais sur Facebook ou sur Twitter ont vu leurs comptes suspendus pour de fausses informations – ou jugées comme telles – du fait qu’elles n’allaient pas dans le sens de la politique gouvernementale et de la pensée dominante. Récemment, Anne-Laure Bonnel, reporter de guerre, s’est vu fermer son compte Twitter, après qu’elle a révélé les 13000 morts russophones tombés au Donbass sous les balles de leurs frères ukrainiens. Pendant ce temps, nos médias français nous expliquent que les Russes auraient tiré sur la centrale nucléaire de Zaporijjia, là où l’agence de presse américaine Reuters nous explique qu’il s’agirait plutôt d’un tir des forces ukrainiennes. L’agence Sputnik avait pourtant clairement indiqué que l’armée russe n’était pas à l’origine de ce tir sur la centrale nucléaire ukrainienne. La désinformation guidée par la peur et l’émotion a envahi l’espace médiatique de notre monde libre. En conséquence, Madame von der Leyen a décrété, de là où elle perche, en manipulatrice en chef de la vérité, que Russia Today et l’agence de presse Sputnik n’avaient donc plus le droit d’émettre sur le territoire de l’Union Européenne, sans que la représentation nationale n’ait son mot à dire et que l’ARCOM (l’ex-CSA) n’ait été saisie. Je pensais que nous étions dans un État de droit.
Notre docilité
J’ai écouté le magnifique remerciement de François Sureau à Max Gallo lors de sa réception à l’Académie française dans son intégralité. Je voudrais vous en partager quelques extraits pour éclairer ce à quoi nous sommes confrontés.
« La liberté, c’est être révolté, blessé, au moins surpris, par les opinions contraires. Personne n’aimerait vivre dans un pays où des institutions généralement défaillantes dans leurs fonctions essentielles, celle de la représentation comme celles de l’action, se revancheraient en nous disant quoi penser, comment parler, quand se taire. En un siècle d’histoire constitutionnelle, nous aurons vu se succéder le système des partis, le système de l’État, le système du néant.[…] Aujourd’hui que la République nous appelle moins qu’elle ne nous sermonne au long d’interminables campagnes de propagande frappées de son sceau, il se serait inquiété je crois de notre docilité.[…] Je ne crois pas que Gallo eût souscrit à cette substitution du lapin de garenne au citoyen libre que nous prépare cette formule imbécile, répétée à l’envi depuis vingt ans, que la sécurité est la première des libertés. À cette aune, pas de pays plus libre sans doute que le royaume de Staline ou celui de Mussolini. Après Rocroi, après Valmy, après Bir Hakeim, voici la sécurité, comme la ceinture du même nom, comme le rêve de l’escargot ! Max Gallo se souvenait que nos prédécesseurs avaient créé, maintenu, défendu le trésor de la liberté dans des époques autrement plus dangereuses que la nôtre. Il avait pressenti ce fléchissement de l’intelligence et de la volonté qui nous fait consentir à toutes les platitudes. Et l’on s’en va répétant que les temps sont difficiles. Mais les temps, comme Max Gallo nous l’a rappelé pendant un demi-siècle, sont toujours difficiles pour ceux qui n’aiment pas la liberté. »
Merci
Pas de quoi.
MERCI DENIS !