A part Olivier Faure et Bernard Cazeneuve, le Parti Socialiste ne dispose d’aucun candidat pour 2022. Et, disons-le, ses chances d’être présent à la prochaine présidentielle sont plutôt extrêmement faibles. Même si c’est un homme brillant sur le plan intellectuel, Bernard Cazeneuve n’est pas particulièrement charismatique. Je n’en dirai pas plus. Et il faut un minimum de charisme pour prétendre à la fonction suprême ! Quant à Olivier Faure, sans aucune expérience de gouvernement, il ne dispose d’aucune crédibilité, d’aucune légitimité. Circulez, y a rien à voir. Je laisse Anne Hidalgo à ses casseroles. Et c’est bien de cuisine politique dont je parle là !
Le PS est donc condamné à soutenir un candidat. Un écolo ? Eric Piolle ? Impossible : trop à gauche ! L’élection présidentielle n’a jamais réussi aux représentants de l’écologie politique. Raphaël Glucksmann ? Les socialistes français ont déjà donné aux élections européennes. Restent Royal, Taubira et Montebourg qui ne sont, à ce jour, plus membres du Parti Socialiste. Royal et Taubira sont aujourd’hui des femmes politiques atypiques, isolées, sans réseau, incapables de mobiliser la vingtaine de millions d’euros pour prétendre à figurer à la Présidentielle.
Seul Arnaud Montebourg coche un certain nombre de cases. Ancien ministre de l’économie, il dispose d’une véritable expérience de gouvernement. Converti à l’entreprise, il a su acquérir de l’épaisseur, de la crédibilité et de la légitimité. Accessoirement, il aura su tisser les réseaux nécessaires pour se présenter. C’est un bosseur. Et il est le seul, à gauche, à pouvoir embarquer sur son nom des votes souverainistes et mélenchonnistes nécessaires pour arriver au 2e tour. Encore faut-il que Mélenchon ne soit pas candidat et, là, c’est loin d’être gagné ! La multiplication de candidatures souverainistes à droite ne seraient sans doute pas de nature à lui faire passer l’obstacle du 1er tour. L’équation est compliquée.