L’édition 2022 vient de battre un triste record : celui du Tour de France le plus rapide de son histoire. A 42,106 km/h, le danois Jonas Vingegaard vient de battre le record de l’américain Lance Armstrong de 2005, qui, à l’époque, avait péniblement atteint la moyenne de 41,654 km/h à l’aide d’EPO.
Comme beaucoup de téléspectateurs, je me suis enflammé de la combattivité déployée par Roglic et Vingegaard, dans cette étape des Alpes où Pogacar a perdu le maillot jaune. Que dire encore des saillies quotidiennes de Wout Van Aert, lui le rouleur et le sprinter ccompagnant les meilleurs dans les dernières ascensions de montagne ? Que dire encore de cette ascension du Col d’Azet réalisée en ce mercredi 20 juillet 2022 par Pogacar, McNulty et Vingegaard en deux minutes de moins que Marco Pantani, Jan Ullrich et Richard Virenque en 1997 pas franchement connus pour tourner à l’eau claire ?
Oui, de forts soupçons de dopage portent sur l’équipe Jumbo Visma, anciennement connu sous le nom de Rabobank. L’ancien champion de VTT et coureur de l’équipe Festina, Jérôme Chiotti qui a reconnu s’être lui-même dopé sans faire l’objet de la moindre sanction, a déclaré récemment, je cite : « Vingegaard, il vient d’où ? Et il est capable de développer 500 watts pendant 30 minutes, malgré son gabarit. Moi, j’ai su le faire, mais avec l’EPO, l’hormone de croissance, la testostérone ! »
Avouons tout de même qu’il faudrait avoir un sacré pet au casque pour croire échapper aux analyses des échantillons de sang laissés par les coureurs à l’UCI. En son temps, le quotidien communiste, l’Humanité, avait posé la question de complicité entre Armstrong et l’UCI. J’ose croire que nous n’en sommes pas là.
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