Dans un commentaire concernant l’événement de tracteur pulling qui aura lieu à Bernay ce week-end, Nicolas Gravelle, vice-président de l’Interco Bernay Terres de Normandie, justifie la participation financière de la collectivité à cette manifestation en ces termes.
« Je ne serais pas étonné que dans les années à venir, les pulling soient vecteurs du développement des tracteurs électriques. […] Les tracteurs pulling réunissent plus de 10 000 personnes chaque année, c’est un des rares évènements qui font rayonner notre territoire bien au delà de ses frontières. Les organisateurs et bénévoles méritent le soutien de la collectivité. »
Son propos me rappelle celui de ceux qui nous expliqueraient les apports significatifs de la formule 1 à la voiture électrique. Il faut vraiment prendre les gens pour des imbéciles pour penser un instant qu’ils peuvent croire à ce genre d’ineptie. J’aimerais que le vice-président puisse nous indiquer assez précisément l’impact sanitaire d’un tel événement sur les spectateurs et les voisins de l’événement, compte tenu du dioxyde d’azote et des particules envoyés dans l’atmosphère.
Dans la 2e partie de son propos, Nicolas Gravelle évoque le « rayonnement » de ce genre d’événements, justifiant ainsi l’argent public versé par le département de l’Eure, la ville de Bernay et l’Interco Bernay Terres de Normandie. Quel rayonnement peut-il bien y avoir à montrer des tracteurs – avant des chevaux – tirant des remorques ? De plus en plus de citoyens ont pris conscience du réchauffement climatique et des conséquences désastreuses de la montée des eaux. Il y a encore beaucoup de citoyens à convaincre. Et ce n’est pas en encourageant ce type de manifestation que nous allons y arriver. Ce genre d’événements n’est tout simplement pas compatible avec la recherche de l’intérêt général. Je pense que nos collectivités ont mieux à faire que de financer le tracteur pulling.