J’avais autorisé mon ami Vildenay à reprendre mes articles sur son blog, la Petite Souris Normande. Je viens de le quitter au téléphone en lui demandant de retirer tous mes publications, après avoir lu ça :
« J’ai honte que notre pays recèle des élus, Mélenchon et sa bande, qui sont aujourd’hui les gestapistes de sombre mémoire. Macron serait le Pétain de notre époque en refusant de les traduire en justice !«
Il m’a reproché au cours de notre discussion d’avoir qualifié le 1er ministre Benyamin Netanyahou de « pourriture » dans mon article intitulé l’indignation asymétrique. Je persiste et je signe, compte tenu de toutes les casseroles que se trimbale ce sinistre personnage. Comment trouver le moindre crédit à ce sale type qui a permis aux milices islamistes du Hamas et du Jihad islamique d’attaquer à pieds et à pétrolettes les kibboutz israéliens et d’assassiner vieillards, femmes et enfants en les égorgeant et en les décapitant avec une sauvagerie et une barbarie sans précédent ? La responsabilité de ce va-t-en-guerre dans le massacre de civils israéliens est accablante, mobilisé avec l’extrême-droite israélienne à défendre des colonies après avoir expulsé les Palestiniens de leurs terres de Cisjordanie.
C’est donc sous le coup d’une émotion très largement construite par les chaînes d’information continue françaises que mon ami devenu perméable au discours majoritaire se sera laissé entraîner à dire n’importe quoi, lui qui, pourtant, ose encore se qualifier de « gaulliste« . Il a dû perdre la mémoire quant aux positions du Général sur Israël et la Palestine. Mélenchon et sa bande, gestapistes de sombre mémoire, nous dit-il donc. Il fallait oser comparer LFI à la Gestapo. Et là, il a osé. Je ne me suis jamais permis de qualifier Marine Le Pen d’antisémite : elle ne l’est pas ! Ou Sarkozy de fasciste : il ne l’est pas ! En revanche, j’ai parlé de « dérive autoritaire, voire néofasciste » et aussi de « libéraux-fascistes » à l’occasion de la gestion de la crise sanitaire. Je ne retire rien à mes propos. La manipulation des autorités et des médias à l’occasion du massacre des civils israéliens par les milices islamistes du Hamas et du Djihad Islamique nous montre à quel point l’abjection des communicants mobilisant l’opinion contre la gauche est en train de nous faire sortir de la démocratie.
Cher Patrice, cette fois, la coupe est pleine. J’ai accepté d’apparaître aux côtés de rédacteurs d’extrême-droite ou de droite extrême que tu héberges dans ton blog. J’étais ta caution de gauche, participant à un vaste et funeste dîner de con. Ta sottise attisée par l’émotion a atteint des limites qu’il m’est, tu le comprendras, très difficile d’accepter. A bientôt, l’ami.
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