Les États-Unis, ces amis de l'Europe et de l'Ukraine

Les États-Unis, ces amis de l’Europe et de l’Ukraine

Quand Biden a annoncé qu’il n’enverrait aucun soldat américain se faire tuer en Ukraine, Poutine a compris que les États-Unis et l’OTAN ne feraient rien pour l’arrêter. Bien au contraire. Hier, la marine française a arraisonné un cargo russe chargé de voitures à partir du port de Rouen. De son côté, Recep Tayyip Erdoğan, sous pression américaine, envisage d’empêcher le passage de navires russes au niveau des détroits du Boshphore et des Dardanelles. Même les sous-marins et les bateaux de guerre russes ? Imposer un blocus à un pays est assimilable, de fait, à un acte de guerre. Les États-Unis laissent faire le sale boulot à l’Union Européenne et à la Turquie.

Du temps où il était vice-Président sous Obama, Biden s’est beaucoup occupé de l’Ukraine. L’année où les accords de Minsk ont été signés, Hunter Biden, le fils de Sleepy Joe, intègre le directoire de la compagnie gazière ukrainienne, Burisma. Il en partira en 2019. Face à la Chine qui a conquis de nouveaux marchés, les États-Unis tentent par tous les moyens de renforcer leur emprise sur le marché européen. C’est le seul espace d’influence qui est encore à leurs mains. Nous l’avons vu à l’occasion de la crise sanitaire où, à la fin, il ne nous reste plus qu’un seul vaccin, Pfizer ayant réussi, grâce à une action d’intelligence économique, à éliminer de fait tous ses concurrents. Dès 2005, Poutine avait clairement indiqué que l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN était une ligne rouge infranchissable. Au lieu de chercher à apaiser la situation, les États-Unis ont déversé plusieurs milliards de dollars pour financer l’armée ukrainienne, incitant en creux l’Ukraine à réitérer ses demandes d’adhésion à l’OTAN. L’explosion du prix du gaz est, par ailleurs, une aubaine pour les compagnies pétrolières à l’agonie qui exploitent les gaz de schistes aux États-Unis.

A la sortie de la 2e guerre mondiale, alors que la guerre froide battait son plein, la Finlande a dû se soumettre à une politique de neutralité stricte, l’interdisant de fait d’adhérer à l’OTAN et d’héberger des troupes américaines sur son sol. En autorisant les états baltes à adhérer à l’OTAN, nous avons sans doute commis une très lourde erreur dont nous mesurons à peine toutes les conséquences. J’ai appris, ce matin, que la diplomatie russe demande au gouvernement ukrainien de reprendre le chemin du dialogue. Zelensky en a accepté le principe. L’opération menée par Poutine va bientôt se terminer, l’objectif étant pour l’ogre russe d’obtenir la finlandisation de l’Ukraine. Accessoirement, il avait aussi à cœur de détruire le système de défense ukrainien financé intégralement par les États-Unis.

 
2 replies on “ Les États-Unis, ces amis de l’Europe et de l’Ukraine ”
  1. Juste après la chute du mur de Berlin, les 4 grandes puissances de l’Ouest ont promis à Gorbatchev, et ceci à maintes reprises, que « l’OTAN ne s’étendra pas d’un pouce vers l’est ». Certes, il ne s’agissait pas d’un accord officiel, mais j’ai ouï-dire que les Russes sont très attachés à la parole donnée. Cela dit, se faire escroquer n’est pas une raison suffisante pour brandir la menace nucléaire. Nous sommes gouvernés, ici comme ailleurs, par des irresponsables.

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