Les mutants du cyclisme ?

Les mutants du cyclisme ?

Les organisateurs du contre-la-montre du Tour de France s’attendaient à une moyenne de 37,2 km/h. Et Vingegaard l’a emporté avec 3 minutes 30 de moins sur l’horaire attendu. La performance a de quoi surprendre.

Depuis 25 ans, les soupçons de dopage n’ont jamais quitté le Tour de France. S’y ajoutent aujourd’hui des suspicions de dopage mécanique. Certes, les vélos, l’alimentation, les méthodes d’entraînement et de récupération ont fait des progrès spectaculaires, alors que le poids des vélos est bloqué à 6.8 kilos minimum depuis les années 2000.

L’analyse des watts déployés par les coureurs dans les ascensions de l’édition 2023 montre à quel point les performances des coureurs ont dépassé celle de Indurain, Pantani et de Armstrong connus pour être chargés comme des mules. David Gaudu, est arrivé dans les temps prévus par les organisateurs, à 3’31 du vainqueur du jour qui l’a emporté à 41,2 km/h de moyenne, soit 4 km/h de plus que le français.

L’équipe Jumbo-Visma ne s’en cache pas : elle fait ingérer des cétones à ses coureurs. Ces substances retardent la consommation des glucides pour accompagner de violents efforts dans les dernières ascensions, après la transformation des graisses en sucres. Le procédé semble plus propre que l’EPO dont l’objet est de faire augmenter le taux d’hématocrites dans le sang afin de favoriser l’oxygénation des muscles à l’occasion d’une effort important.

Même s’ils sont suivis médicalement, que risquent à terme ces coureurs si le pli est pris de ne plus consommer de glucides ? Du diabète ? Du coup, sont-ils contraints à prendre simultanément de l’insuline pour rétablir un semblant d’équilibre ? Le recours à des produits médicamenteux comme les cétones et l’insuline peut-il être considéré comme du dopage ?

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