Les « night sessions » – comprenez les matchs joués en nocturne – sont la grande nouveauté de l’édition 2022 du tournoi de Roland Garros. L’intérêt pour la direction du tournoi est de pouvoir doubler les droits de diffusion, la nocturne étant réservée à Amazon Prime Video, cet ami américain qui nous veut du bien. Du coup, nous avons été privés de la plupart des matchs joués par Alcaraz et bientôt du quart de finale opposant Nadal à Djokovic. Hier soir, il y avait comme un vent d’agacement chez les commentateurs des matchs du service public. Du coup, Amélie Moresmo, la directrice du tournoi, prévue sur le plateau de France Télévision, a préféré se faire porter pâle.
En privant de redevance les chaînes de radio-télévision du service public, nous risquons à l’avenir d’être privés de tournois. Roland Garros pour le tennis ; les 6 nations pour le rugby. Ce sont les deux seuls sports que je regarde encore à la télévision. Si l’objectif est que ces manifestations soient réservées au plus petit nombre, il faut dire qu’il est pleinement atteint. Nous pourrons ainsi vaquer à d’autres occupations socialement plus passionnantes ou économiquement plus lucratives que de nous planter devant notre téléviseur voir Félix Auger-Aliassime résister à Nadal – curieusement épargné de « night sessions ».
En fait, la fédération française de tennis n’a fait que de singer ce qui se passe depuis 1975 à Flushing Meadows. Nos jours et désormais nos nuits sont devenues américaines (1). Une sorte de mauvais rêve ?
(1) J’ai fait un choix d’accord qui sonnait mieux à l’oreille.
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