Les territoires perdus de nos communes rurales

Les territoires perdus de nos communes rurales

Hier matin, de 10 h 00 à 12 h 30, avec Joann, Eric, Stéphane, Jacky et Mathis, nous avons achevé de nettoyer la mare Vent le Bert, envahie par la laîche massue des marais ou une de ses frangines. La dernière fois que la mare Vent le Bert fut débarrassée de cette graminée, ce fut très inutilement à coup de pesticides. Après que nous avons commencé d’arracher cette plante invasive il y a près de 15 jours à la mimine, un agroculteur du village s’est arrêté pour discuter avec Joann, le « gardien » de la mare :

Avec mes engins, j’en ai pour une demi-heure à te la nettoyer, ta mare, lui assurait-il d’un ton péremptoire, comme à son habitude.
Très bien. Alors, fais-le, lui a répondu Joann.

Et là, silence radio. Il est parvenu en une réplique à lui couper la chique.

Nos agroculteurs de la FNSEA n’apprécient pas que nous touchions à la terre, qu’ils pensent leur appartenir, même quand il s’agit du domaine public qu’ils labourent ou qu’ils traitent en totale illégalité.  Ils seraient même les seuls à connaître nos campagnes, du haut de leurs engins qui déversent pesticides et nitrates à longueur d’année dans la terre, l’air que nous respirons et l’eau que nous buvons. De fait, nous les aurons  laissés détruire nos haies, nos fossés, nos paysages. Nos campagnes sont devenues hideuses et silencieuses. Et depuis la décision préfectorale de 2019 d’autoriser la conversion en culture des terres jusque là réservées à l’élevage sans que les maires aient au passage leur mot à dire, le saccage de nos territoires se poursuit sous nos yeux médusés et impuissants face à la bêtise des autorités publiques.

La mare Vent Le Bert est un symbole de reprise en main par la commune et ses habitants de cette question de l’aménagement paysager. Nous allons poursuivre sans relâche, avec une grande détermination. Notre ruralité est un enjeu trop important pour être confiés à des agroculteurs !

 
2 replies on “ Les territoires perdus de nos communes rurales ”
  1. « Notre ruralité est un enjeu trop important pour être confiés à des agroculteurs ! », et bien entendu, l’écologie est un enjeu trop important pour être confiée à des écologistes…

    1. @renepaulhenry

      Eh oui, là, nous sommes totalement d’accord. ;+) C’est ce que je dis depuis très longtemps, n’étant moi-même encarté nulle part.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *