Mélenchon est un homme de talent. Un vieux politicard soutenant Mitterrand en 1981 et Rocard en 1993 au sein du Parti Socialiste, parti qui, pour lui, fait figure de modèle-obstacle. En 1992, il appelle à voter en faveur du traité de Maastricht et de l’euro, pour faire campagne contre le projet de TCE en 2005. Comme le disait Blum, les hommes politiques sont amenés soit à se répéter, soit à se contredire. Il y a souvent plus de cohérence à se répéter. Chez Mélenchon, c’est une denrée rare !
La thèse a toujours eu besoin de l’anti-thèse. Que serait l’écologiste sans le pollueur ? Que serait Mélenchon sans Hollande et Macron ? La France est au centre droit. Elle vieillit et elle ne choisira pas un candidat situé à la gauche de la gauche de l’échiquier. Son positionnement l’empêchera de rassembler au 2e tour, sauf à capter quelques voix des électeurs du Rassemblement National très en colère. Et encore… La France a besoin de synthèse. Pas d’anti-thèse.
Côté compétences, avec comme seul bagage une licence de philosophie et en lettres modernes, il me semble disposer de très lourds handicaps sur les questions économiques. Et ce n’est pas à son âge avancé – 71 ans en 2022 – qu’il pourra déployer les mécanismes logiques nécessaires pour appréhender la science économique. Il n’a jamais eu la moindre crédibilité sur ces questions. Et s’il avait dû ferrailler face à Macron dans un débat télévisé de 2e tour, il aurait subi le même sort que la Marine nationale.
Et hop là, affaire suivante !
Melenchon n’a pas su mener sa barque; son arrogance l’a tué ainsi que sa conception de la « haine juste et saine ».
@Philippe
Sa référence à Robespierre m’inquiète.
Il a ainsi déçu la moitié de son électorat de la dernière élection présidentielle, il clive beaucoup et doit passer la main pour permettre un éventuel rassemblement écologique et solidaire, qui serait un miracle post-Covid.
Montebourg, vite !