Pesticides : la raison du silence des maires

Pesticides : la raison du silence des maires

J’ai eu vent, par le passé, de maires agriculteurs qui donnaient des produits pesticides à leurs employés pour qu’ils les appliquent sur le domaine communal. Aucune facture en mairie quant à l’achat de ces produits toxiques. Aucune protection. Aucune habilitation. Après traitement, plus aucune herbe en vue pendant plusieurs mois ! Les quantités recommandées étaient très largement dépassées, appliquées sans notice d’utilisation.

Les employés de nos communes se sont très probablement lourdement intoxiqués. Ils s’inquiètent des conséquences de l’application de ces traitements aujourd’hui sur leur santé ! Ces maires agriculteurs irresponsables, qui ont également distribué les produits de traitement à leurs concitoyens, ont contribué scandaleusement à mettre en danger la vie de ces hommes qui n’hésiteront pas, demain, à se retourner contre leurs anciens employeurs. Et cela risque de coûter très cher à nos petites communes ! Faut-il d’ailleurs que nous en informions les procureurs de la République ?

J’ai appris que certaines communes n’avaient pas cessé ce genre de pratiques. Elles continuent à exposer leurs salariés à ces produits toxiques utilisés sans précaution. La seule exception, aujourd’hui, à l’utilisation de pesticides, ce sont les cimetières. Pour ma part, dès 2014, en présence de mon 1er adjoint, j’ai demandé à notre employé communal s’il souhaitait passer des habilitations afin de pouvoir utiliser ces produits dans un cadre légal et sécurisé. Il a refusé. Après avoir essayé le brûleur que nous avons très vite abandonné, nous utilisons désormais un mélange de vinaigre et de saumure appliqué par temps sec. Ca marche 3 semaines environ. Pour les herbes le long des trottoirs, nous utilisons une brosse métallique adaptée sur le rotofil.

Nous sommes à l’aube de scandales sanitaires et juridiques dont nous n’avons strictement aucune idée. Les personnes qui défendent aujourd’hui l’utilisation de ces produits en paieront un jour toutes les conséquences devant les tribunaux français.

 
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