Peu importe à la rigueur de savoir si le réchauffement climatique est causé par les millions de tonnes de carbone exhumées des entrailles de la terre depuis 1850 ou par les éruptions solaires.
Toujours est-il que même pour le pire des climato-sceptiques, il est assez facile de comprendre que la persistance de modes de vie de plus en plus consommateurs d’énergies est tout simplement incompatible à terme avec la présence de 8 milliards d’êtres humains sur terre, sans oublier les milliards de bovins, caprins, porcins, volailles et autres animaux de compagnie qu’il nous faut nourrir et abreuver.
En regardant la carte des records de température pour le seul hexagone, vous pourrez voir qu’ils ont été pulvérisés dans la période récente en 2003, 2019 et 2022. Il est difficile, dans ces conditions, d’oser encore parler de signaux faibles.
C’est toute notre intelligence que nous devrions mobiliser pour produire de l’énergie renouvelable à très faible émission de carbone. Avec la fonte des glaciers et l’augmentation des températures, il sera de plus en plus compliqué de produire de l’électricité avec l’eau douce de nos fleuves et de nos rivières. Quant à nos centrales nucléaires, nous serons vite dans l’incapacité de les refroidir, sauf à les relocaliser au bord de mer, où elles seront exposées à l’inexorable montée des eaux :
Z’étaient faites pour qui savait y faire. Souin. Souin. Souin.
Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que ce réchauffement va nous poser de graves soucis pour fournir nourriture et eau potable à 8 milliards d’habitants. D’autant que cette pression démographique n’est pas de nature à nous faire abandonner pesticides et engrais chimiques ! L’agriculture intensive qui empoisonne la ressource en eau n’a été possible qu’avec un coût de l’énergie extrêmement bas. Or, nous avons changé d’époque.
La frénésie de l’espèce humaine à se téléporter n’est pas propice à améliorer notre condition. Avec l’explosion du transport aérien – grand producteur de CO2 – et des migrations, les virus constituent une nouvelle menace. Les contaminations par le COVID, les fièvres hémorragiques et autre variole du singe ne sont sans doute que les prémices d’épidémies bien plus menaçantes pour l’humanité. Et la seule réponse des autorités est de nous contraindre à utiliser des vaccins dont l’objet n’est plus de prévenir, mais d’enrichir les laboratoires pharmaceutiques.
Je voulais, ce matin, vous envoyer un message d’espoir et d’optimisme. Il y a deux ans, j’ai décidé de changer mon mode de vie, acceptant de gagner moins pour dépenser moins. C’est un luxe pour l’homme « gras » que je suis devenu. Pour combien de temps encore ?
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La technologie va nous sauver. Hydrogène, 5G, Linky, vaccin arm. Un hydrologue venu expliquer devant les maires de nos villages la situation préoccupante des nappes et aussi la difficulté financière de rénover le réseau d’eau potable a fait ironiquement remarquer : « mais il faut de la fibre de partout ». Conseil de lecture d’un livre que je n’ai pas encore lu : https://www.lechappee.org/collections/pour-en-finir-avec/homo-confort
Alors que la France suffoque, Rouen enregistre la destruction de l’un de ses derniers espaces verts privés, les Jardins joyeux, histoire de densifier et de minéraliser un peu plus le centre ville. Une sale habitude…
https://reporterre.net/Rouen-en-pleine-canicule-des-arbres-coupes-pour-un-projet-immobilier
https://blogs.mediapart.fr/bertrand-rouzies/blog/190722/massacre-la-tronconneuse-en-pleine-canicule
Et dans le même temps, la dirigeante d’une entreprise de BTP et membre du bureau de la Fédération Française du Bâtiment est élue présidente de l’association « Rouen-Normandie 2028 – Capitale Européenne de la Culture », un symbole en soi.
Plus un seul mètre carré devrait être aujourd’hui artificialiser, sans la création de zones végétalisées de même surface.
La simplicité du principe ne peut qu’emporter l’adhésion. Dans la pratique, le risque réside toutefois dans l’asymétrie : un arbre développant un système racinaire égal à sa ramure, il faudra un certain temps pour aboutir à une réelle compensation, et par ailleurs dans le cadre de l’hypothétique compensation carbone, de nombreuses sociétés côtés en bourse se lancent dans la reforestation sans trop se soucier de la pérennité ou de l’adéquation à l’écosystème en place: le greenwashing risque d’avoir encore de beaux jours devant lui avec le gouvernement actuel et l’Europe que nous connaissons.
Sinon, bravo pour la « verdeur » déployée dans l’article suivant : il y a effectivement des coups de pied au c.. qui se perdent !
Merci, Jean-Marc. Je tâche le plus simplement d’exprimer ma pensée. Et ce n’est pas toujours facile.