Et si la stratégie suédoise – celle de l’immunité globale – était la bonne ?
Toujours prompts à donner la leçon au monde entier, rappelons quand même que la France a le même taux de mortalité que la Suède, alors que nos amis suédois n’ont exigé de leur population aucun geste barrière, aucun confinement, aucun masque. Ils avaient juste décidé de la fermeture des lycées et des universités. Pour l’instant, l’épidémie de coronavirus n’est repartie que très légèrement dans leur pays. La courbe des décès n’a pas bougé chez eux depuis la fin juillet. Certes la Suède n’est pas la France et elle n’aura sans doute pas vu circuler autant de personnes cet été que dans l’hexagone.
En France, les réanimations dans nos hôpitaux ont triplé en moins d’un mois et demi, passant à un cumul de 1098 au cours de la seule journée d’hier. La dernière fois que nous avons atteint ce chiffre, c’était le 19 mars 2020. Nous étions alors en plein confinement. 14 jours plus tard, nous étions à 6399 personnes dans les services de réanimation au cours de la journée du 2 avril. Nous allons donc faire face à une 2e vague. J’ai expliqué en quoi le masque ne servait pas à grand chose lorsque vous mangez dans un RIE de la Sodexo à la Défense. Je ne reparlerais pas de l’imbécilité de la décision de contraindre au port du masque sur les brocantes euroises, là où les gens peuvent papoter – sans masque – dans les bars bondés en sirotant leur bière pression. Le raisonnement vaut également pour les restaurants. Tôt ou tard, les autorités françaises devront prendre la décision de les fermer, au même titre que les boîtes de nuit, les piscines et les salles de sports. Croyant être protégés avec des masques, les gens oublient la plupart du temps de se laver les mains et de pratiquer les gestes barrière.
La stratégie des autorités françaises par ses revirements à 180° est un échouage lamentable. Nous aurions dû concentrer toute la communication sur les personnes fragiles. La logique gouvernementale – si elle existe – voudrait donc que nous revivions bientôt un 2e confinement qui ne dit pas son nom. Au point où nous en sommes, alors que l’activité économique peine à redémarrer, autant achever tout de suite notre pays, son industrie, ses restaurateurs, son secteur associatif et culturel !
Tant mieux pour la Suède.
Mais devons nous prendre un exemple pour modèle ? Difficile à dire.
Le Royaume Uni de Johnson avait pris la même direction et en est très vite revenu puisque c’est maintenant un des pays d’Europe où il y a le plus de décès.
A part la boule de cristal, je ne vois pas beaucoup de stratégies valables pour tout le monde.
@pierrot13
Il y avait une différence de taille entre la Suède et l’Angleterre. La Suède a incité à la pratique des gestes barrière. Elle a joué la carte de la responsabilisation des individus. Elle a fermé ses lycées et ses universités, comprenant que le virus circulerait principalement chez les jeunes pour échouer sur les vieux et les faire mourir.
Il faut donc arrêter de comparer des choses qui ne sont pas comparables.
Bonjour,
Je préfère qu’on prenne exemple sur les méthodes d’un pays (européen) libre et démocratique que sur celles d’une dictature ethnocidaire. D’ailleurs, la « gestion » de cette pandémie est quasi calquée sur celle de la « lutte » contre le terrorisme : tout le monde suspect par défaut!
J’ai entendu une émission allant dans ce sens. On y parlait de la « cacophonie des spécialistes » en France contrairement à la Suède et l’Allemagne. Pourquoi? Parce qu’en Suède et en Allemagne, les scientifiques ont un niveau supérieur aux scientifique Français, état il dit. A cela, il faut ajouter les masques (faits maison entre autres) ne respectant pas les normes, mis sur le marché sans aucun test de conformité. Ces masques sont dangereux; les individus se croient protégés, non seulement ils ne le sont pas mais ils transmettent le virus.
J’en profite pour parler du désarroi des Français : pourquoi un salon professionnel est interdit là et autorisé 10km plus loin? De même pour les foires à tout et autres manifestations. Les françaises et les Français ressentent qu’il n’y a pas une autorité sure de ses décisions et ferme pour les faire appliquer.