Les réseaux sociaux, pensez à bloquer et à bannir pour mieux dormir !

Réseaux sociaux : bloquer et bannir pour mieux dormir !

Je suis un grand démocrate. J’ai toutefois une profonde détestation pour la mauvaise foi et l’escalade de l’engagement.

J’ai récemment tendu un pot de miel sur l’un de mes comptes Twitter et tous mes interlocuteurs – sans exception – sont tombés dans le panneau s’en sont tartiné la moustache. Et, afin de pouvoir publier en toute sérénité, j’ai blacklisté plusieurs centaines de compte, suite à un tweet dont l’objet était de mesurer l’étendue et la réactivité de toute une « communauté ». J’ai mis des années à comprendre ce que voulait dire la phrase de Nicolas, Partageons mon avis. Nous pouvons être sur Twitter pour des tas de raison. A des fins professionnelles, d’abord. Et, dans ce cadre, j’ai eu souvent droit à de grosses hordes de trolls qui n’étaient pas d’accord avec ce que j’écrivais. Il faut m’expliquer à quoi ça peut servir de commenter un tweet d’une personne qui a décidé de vous bloquer quelques minutes, après que vous avez craché votre bile. Il peut y avoir aussi des raisons militantes. Et là, il faut éviter de se faire divertir par les troupeaux de twittos d’influenceurs qui n’hésitent pas un seul instant à jeter vos tweets aux « chiens ». Leur blocage plongera alors votre réel interlocuteur dans une grande solitude, se retrouvant face à lui-même ou en tête à tête avec vous-même. A un contre un, la discussion devient alors bien plus équitable, compte tenu du sentiment de supériorité que lui confère faussement le nombre de ses abonnés dont il est extrêmement fier, croyant que la qualité de sa parole est proportionnelle au nombre de gens qui le suivent.

Et, puis, il y a aussi Facebook sur lequel nous poussons, en tant qu’entreprise, collectivité ou institution, des informations souvent assez banales. J’ai vu une parente d’élèves, ce matin, qui m’a longuement remercié pour la communication de la commune à l’occasion de la crise du COVID-19. Il n’y avait jamais eu, jusqu’alors, la moindre agressivité dans les commentaires des habitants. Parfois des demandes de précision. Et lorsqu’ils ne sont pas contents, ils passent alors en message privé. Hier, j’ai annoncé la mort de Jacques aux habitants de la commune via Facebook. Un crime de lèse majesté, alors que Jacques, de temps à autre, s’asseyait à la table de la cuisine pour y boire une bonne bière. Des gens de sa « famille » – qui ont soutenu la liste d’en face avec beaucoup de véhémence – m’ont reproché d’avoir appris son décès intervenu vers 12 h 00, par la page Facebook de la mairie. Des gens si proches… Pour ma part, je l’ai apprise par Patrick à 14 h 00, dans les bras duquel il s’est effondré. S’en sont suivis une rafale de commentaires qui ont choqué les lecteurs de la page, les considérant parfaitement indignes. Je tiens à préciser que je n’ai pas commenté. Je n’allais pas m’abaisser à ça, à polémiquer à l’occasion du décès d’une personne que j’estimais profondément. Je ne comprends pas cet acharnement contre les réseaux sociaux de gens qui, sur les réseaux sociaux, y expriment leur détestation. J’avais, paraît-il, eu la très mauvaise idée de mettre une photo de Jacques avec ma fille Emma, datant du 3 avril 2016… sans son autorisation. Véridique. Dans un souci d’apaisement, je n’ai pas osé leur demander s’ils avaient une photo de lui, à l’occasion d’une réunion de famille où il n’était pas invité. Ils m’ont demandé de la retirer. Je me suis exécuté, après avoir longuement hésité. C’est une photo dont il était fier. L’autre reproche qui m’a été fait est d’avoir pris un arrêté de péril pour le mobil-home où il vivait dans des conditions particulièrement indignes et où personne de sa famille n’est jamais entré. Les habitants du village s’étaient habitués à l’idée qu’il n’avait aucune famille. Jacques aimait les chats. C’était sa seule compagnie du soir et du matin. Les 26 chats ont hélas pris sa demeure pour une gigantesque litière, rendant son logement parfaitement insalubre. Il lui était impossible d’y revenir. Peut-être, pour la 1ère fois de sa vie, une solution avait été trouvée pour le loger dignement. Pendant 6 mois, il a pu dormir dans un lit avec des draps propres. Hélas, il n’aura pas pu bénéficier de la nouvelle vie qui s’offrait à lui.

Face à cette situation, j’ai donc, ce soir, décidé unilatéralement, en toute sérénité, de mettre un terme à ces commentaires stériles et hargneux, voir haineux, d’individus qui n’ont toujours pas digéré leur défaite. Ce soir, je pense leur avoir rendu un fier service. Croyez-vous que j’en sois remercié ? Alors, vous voulez savoir… Oui, ça fait un bien fou !

 
7 replies on “ Réseaux sociaux : bloquer et bannir pour mieux dormir ! ”
  1. « J’ai récemment tendu un pot de miel sur l’un de mes comptes Twitter et tous mes interlocuteurs – sans exception – sont tombés dans le panneau. »

    Faudrait savoir : c’était un panneau ou un pot de miel ?

    Sinon, mon conseil : bannir de sa vie tout ce qui peut ressembler aux si mal nommés « réseaux sociaux ». Je vous assure : on s’en porte fort bien.

    1. @Didier

      Avec vos billets racialisés, vous y seriez immédiatement sulfaté par une armée d’islamo-gauchistes en goguette. J’aimerais d’ailleurs que vous fassiez l’essai d’ouvrir un compte Twitter, pour y voir s’étriper gauchosphère et fachosphère. L’hiver, nous pourrions ainsi sortir de cet ennui provoqué par la vision du feu crépitant dans le bel âtre familial. Un autre feu, en quelque sorte, contribuant largement à vous décarboner.

  2. J’ai remarqué aussi; dés qu’on écrit quelques choses sur les réseaux sociaux, les 3/4 des lecteurs interprètent vos écrits de travers, n’ayant qu’un seul but : vous salir.

  3. Ce billet rentre dans le champ de préoccupations de http://www.olivettes.org qui entend traiter dans l’espace web du quotidien réel. Du confusianisme numérique où tout s emmêle et tout le monde s en mêle… Auberge espagnole ou bordel narcissique : là est une des questions des socialnetworks. Duraille de limiter les frontières avec l’entropie immédiate et voyeuriste de certains usagers ou usagères aux attitudes primates . Par chance et par vouloir, je ne suis pas maire ( fonction nécessaire au liant social et républicain ) et je dors en Bretagne ce soir ( jolie chanson de Gilles Servat ( non engagée ) ou plus exactement demain soir…. Je mesure les difficultés rencontrées par l’édile de la petite commune balnéaire et bretonne ( #SaintGildasdeRhuys (1500 personnes l’hiver et dix fois plus l’été) où je campe ou celles rencontrées par Mme Johanna Rolland maire de Nantes où je loge. Bonne continuation et courage ! Gildas Layec

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