Un Président ne devrait pas parler comme ça !

Un Président ne devrait pas parler comme ça !

Emmanuel Macron aime parler. Il aime s’écouter parler. Alors, il parle. Et il parlera une nouvelle fois dimanche soir. San doute, pour ne rien dire.

Cette semaine, la presse de droite s’est faite l’écho de son  idée loufoque et bravache de démission. Personne, au passage, ne s’est ému qu’un Président en exercice, à deux ans d’une nouvelle élection, puisse participer à une vidéoconférence avec ses donateurs de 2017. Fermons la parenthèse.

Macron, pressenti un temps pour être le nouveau Giscard, a très vite endossé les habits de Nicolas Sarkozy. Et, le costume semble être à sa taille. D’où vient ce curieux sentiment de « sur-puissance », alors que nos Présidents sont devenus des nains, entravés dans leur action par la dette et la concurrence fiscale, les lois de décentralisation, l’Europe et l’euro, la BCE, l’OMC et les traités commerciaux ? Les plus vieux d’entre nous – à 56 ans, j’en fais partie – continuent de croire que notre sort collectif serait lié à l’action de notre Président. Nous sommes restés dans l’empreinte de l’homme providentiel, qu’incarna Charles de Gaulle. Nous ne pouvons et ne pourrons qu’être déçus. Le monde et la société des années 1960 ne sont pas ceux d’aujourd’hui. L’avons-nous compris ?

Il n’y a rien à attendre de la parole arrogante et grotesque de ce jeune roquet qui n’est que l’incarnation d’une élite décatie, dont le moteur intellectuel reste le darwinisme social. Faut-il d’ailleurs parler d’élite pour désigner ces chefs d’entreprise du CAC 40, ces banquiers, ces élus et ces énarques, dont le seul moteur est la recherche des moyens à mettre en œuvre pour continuer à s’enrichir personnellement ? En 2022, il sera, comme son prédécesseur, dans l’impossibilité de gagner l’élection présidentielle. Sa haute idée qu’il a de lui-même lui fait penser le contraire.

« Mon véritable adversaire n’a pas de nom, pas de visage, pas de parti, il ne présentera jamais sa candidature et pourtant il gouverne. Cet adversaire, c’est le monde de la finance. » Pas seulement camarade. Notre adversaire, il est dans ta tête !

 
4 replies on “ Un Président ne devrait pas parler comme ça ! ”
  1. Je ne suis d’accord avec rien de ce que vous écrivez. Il sera réélu en 2022. L’enrichissement personnels des élus? Avec son pedigree Macron gagnerait 50 fois plus dans le privé. Parole arrogante et grotesque de ce jeune roquet? Attendez qu’il parle avant de juger. Vous êtes effrayant ! Si je vous comprend bien vous prêchez la haine de l’autre, l’affrontement et le chaos !

    1. @RPH

      Je me fous éperdument que vous soyez d’accord ou pas avec ce que j’ai écrit. Vos propos indiquent que vous ne comprenez pas grand chose au blogging.

      J’ai voté en 2017 Macron pour nous éviter Fillon au 1er et au 2e. J’ai hésité à voter blanc au second. Pour 2022, je pense très honnêtement que même une chèvre pourra l’emporter face à lui. Quelle que soit la situation, je ne voterai pas pour lui en 2022 et je pense que nous sommes nombreux dans ce cas. N’oubliez pas que le ticket d’entrée pour le 2e tour est aux alentours de 20%.

      Lors de l’installation de nos conseils municipaux, nous avons donné lecture de l’excellente charte AMF de l’élu local. Tout mon conseil l’a signée ! « Dans l’exercice de ses fonctions, l’élu local s’abstient de prendre des mesures lui accordant un avantage personnel ou professionnel futur après la cessation de son mandat et de ses fonctions. » Auriez-vous la faiblesse de croire que le fait d’être président un jour ne confère pas quelques avantages futurs ? Votre naïveté est confondante et consternante. Certaines mauvaises langues ont même expliqué que cette décision précipitée d’abroger l’ISF était liée au fait que sa femme allait y être redevable.

      Concernant la parole arrogante et grotesque de ce jeune roquet, souvenez-vous…

      « Je traverse la rue, je vous trouve du travail »
      « Des Gaulois réfractaires au changement »
      « On met un pognon de dingue dans les minimas sociaux »
      « Je ne céderai rien ni aux fainéants, ni aux cyniques »
      « Certains, au lieu de foutre le bordel, feraient mieux d’aller regarder s’ils ne peuvent pas avoir des postes … »
      « Les gens qui ne sont rien »
      « La meilleure façon de se payer un costard, c’est de travailler »
      Les femmes salariées de Gad, « pour beaucoup illettrés »
      Le bus pourra « bénéficier aux pauvres »
      « Le kwassa-kwassa pêche peu, il amène du Comorien »

      Heureusement que nous ne parlons pas de cette manière arrogante à nos administrés !

      Quant à l’affrontement et le chaos, là, je ne vois pas en quoi mes propos ont un rapport quelconque avec votre interprétation. Vous faites référence au grand Charles et à la chienlit ?

      Je pense que vous vous êtes arrêté de penser. Je vous conseille la lecture de Roland Gori.

      1. Comme « je me suis arrêté de penser », je m’abstiendrai de répondre. Ceci dit, il sera réélu en 2022 et vous pourrez alors manger votre chapeau..

  2. Bonsoir,

    Macron peut gagner ou perdre ces élections, comme dans toute élection !

    Il faut déjà passer le premier tour, et à 20 % environ, cela devrait le faire sauf arrivée d’un invité surprise dans le scrutin, mais ni le PS, ni LR, ni LFI, ni EELV ne devraient passer le cap.

    Reste donc le RN de Marine Le Pen.

    Dans l’absolu, et même sans discours, les 3 premières années de présidence Macron peuvent-elles être électoralement bénéfiques au RN ? Rationnellement, Oui. Reste les deux prochaines années….mais elles ne partent pas vraiment sur des bases fondamentalement différentes.

    Après, pour un second tour, si ce sont ces deux là, et sachant que le schéma passé du « front républicain » n’aura pas lieu: entre ceux qui refuseront de voter, ceux qui refuseront de choisir, ceux qui seront prêts à pousser le curseur vers RN, ceux qui ne voudront plus voter Macron, ceux qui ne voudront jamais voter RN, ceux qui auront un coup de chaud, ceux qui auront un coup de froid, cela peut être du 50.5 contre 49.5.

    Même si Macron gagne, je pense que pour la première fois depuis que les élections sont concomitantes, les législatives peuvent introduire directement, en début de quinquennat, une cohabitation. Ce schéma vaudrait également, à mon avis, en cas de victoire du RN.

    Enfin, moi ce que j’en dis !

    Cdt.

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