Mercredi matin, j’étais au Conseil syndical du SDOMODE, notre syndicat de destruction des ordures ménagères, dont je suis délégué. Le vice-Président en charge des finances, Laurent Beaudoin, nous a présenté une note sur la situation budgétaire. Côté dépenses, le montant dévolu à l’électricité est réévalué de plus de 50%, passant de 177300 à 267300 euros. Pour le carburant, c’est encore pire : la hausse est de près de 75%, passant de 185000 à 325000 euros.
Ces nouvelles dépenses sont largement compensées par la hausse des recettes. La tonne de papier revendue estimée à 71 euros est aujourd’hui à 132 euros. Entre le début de l’année et aujourd’hui, le carton passe de 100 à 174 euros ; les plastiques de 258 à 559 euros ; l’acier de 94 à 274 euros ; la ferraille de 135 à 281 euros; l’aluminium de 600 à 857 euros. Nos déchets valent de l’or et il existe encore, dans notre pays, tout un tas d’imbéciles heureux pour nous expliquer que le tri sélectif ne sert à rien !
Les sanctions contre la Russie ont fait du sanctionné le gagnant incontestable de mesures prises par des dirigeants européens incapables de cerner les enjeux géo-politiques du conflit ukrainien. Le rouble a atteint son niveau de 2015 et les contrats pétroliers conclus avec la Chine font de nous les dindons d’une grande farce voulue par les Américains. L’oncle Sam s’en donne désormais à cœur joie pour vendre ses armes de destruction massive à l’ensemble des pays européens. Nous sommes gouvernés par de sinistres cons, tout particulièrement dans notre pays, à l’indignation à grande géométrie variable.
Sans aucune ressource gazière et pétrolière, l’Europe est contrainte de faire des salamalecs à tous les pays du Golfe qui nous tiennent un peu plus par les couilles. Si nous condamnons sans équivoque et à juste titre les exactions russes en Ukraine, pas un mot en revanche sur la guerre du Yemen, du haut de ses 377 000 morts dont 223 000 civils décédés de malnutrition ou de maladies. Il faut de toute urgence en finir avec les sanctions contre les Russes : elles n’ont strictement aucun effet différencié. Le risque est aujourd’hui de voir s’effondrer l’économie des pays européens.